ARCHIVÉ - Rapport d’audit définitif du programme de sensibilisation du public d’Alliance Pipeline Ltd. aux termes du Règlement de l’Office national de l’énergie sur les pipelines terrestres – OF-Surv-OpAud-A159-2014-2015 02

Cette page Web a été archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Rapport d’audit définitif du programme de sensibilisation du public d’Alliance Pipeline Ltd. aux termes du Règlement de l’Office national de l’énergie sur les pipelines terrestres – OF-Surv-OpAud-A159-2014-2015 02 [PDF 567 ko]

Dossier OF-Surv-OpAud-A159-2014-2015 02
Le 31 mars 2016

Monsieur Terrance Kutryk
Président et chef de la direction
Dirigeant responsable aux termes de la Loi sur l’Office national de l’énergie
Alliance Pipeline Ltd.
605, Cinquième Avenue S.-O., bureau 800
Calgary (Alberta)  T2P 3H5

Alliance Pipeline Ltd. (Alliance)
Rapport d’audit définitif du programme de sensibilisation du public
aux termes du Règlement de l’Office national de l’énergie sur les pipelines terrestres

Monsieur,

L’Office national de l’énergie a produit la version définitive du rapport d’audit du programme de sensibilisation du public d’Alliance.

Une ébauche du rapport, qui présentait en détail l’évaluation du programme faite par l’Office, a été remise à la société le 26 février 2016 pour examen et commentaires. Alliance a répondu le 17 mars 2016.

Après avoir pris connaissance de la réponse d’Alliance, l’Office a apporté les changements jugés appropriés à la version définitive de son rapport d’audit et des annexes qui y sont jointes.

Les constatations de l’audit reposent sur une évaluation de la conformité ou non d’Alliance aux exigences réglementaires prévues dans les documents suivants :

  • la Loi sur l’Office national de l’énergie;
  • le Règlement de l’Office national de l’énergie sur les pipelines terrestres;
  • le Règlement de l’Office national de l’énergie sur le croisement de pipe-lines, parties I et II;
  • les politiques, programmes, pratiques et procédures d’Alliance.

Alliance était tenue de démontrer dans quelle mesure et avec quelle efficacité les méthodes choisies et employées dans ses programmes répondaient aux exigences réglementaires mentionnées ci-dessus.

Vous trouverez, avec la présente lettre, la version définitive du rapport d’audit et les annexes qui y sont jointes. L’Office rendra publics ces documents sur son site Web.

Alliance est tenue de déposer auprès de l’Office, au plus tard le 2 mai 2016, pour approbation, un plan de mesures correctives décrivant les méthodes et l’échéancier proposés pour redresser les éléments de non-­conformité relevés.

L’Office rendra public le plan de mesures correctives et continuera de surveiller et d’évaluer toutes celles devant être prises par Alliance en ce qui concerne cet audit tant qu’elles n’auront pas été complètement mises en œuvre. L’Office continuera également de surveiller l’efficacité et la mise en application globales du programme de sensibilisation du public et du système de gestion d’Alliance au moyen d’activités ciblées de vérification de la conformité dans le cadre de son mandat de réglementation.

Pour tout renseignement complémentaire ou tout éclaircissement, n’hésitez pas à communiquer avec Tim Sullivan, auditeur principal, secteur des opérations, au 403-801-1289 ou, sans frais, au 1-800-899-1265.

Veuillez agréer, Monsieur, mes sincères salutations.

La secrétaire de l’Office,

Document original signé par

Sheri Young

Pièces jointes – Version définitive des documents du rapport d’audit aux termes du Règlement de l’Office national de l’énergie sur les pipelines terrestres

Haut de la page

Rapport d’audit définitif du programme de sensibilisation du public d’Alliance Pipeline Ltd.
aux termes du Règlement de l’Office national de l’énergie sur les pipelines terrestres

Dossier OF-Surv-OpAud-A159-2014-2015 02

Alliance Pipeline Ltd. (Alliance)
605, Cinquième Avenue S.-O., bureau 800
Calgary (Alberta)
T2P 3H5

31 mars 2016

Résumé

Les sociétés réglementées par l’Office national de l’énergie doivent démontrer leur volonté d’agir de façon proactive en vue d’améliorer constamment leur rendement sur le plan de la sécurité, de la sûreté et de la protection de l’environnement. Les sociétés pipelinières relevant de l’Office sont tenues d’incorporer des systèmes de gestion efficace et intégrée à leurs activités quotidiennes. Ces systèmes et ces programmes de gestion technique comprennent les outils, les technologies et les mesures nécessaires pour veiller à ce que les pipelines réglementés par l’Office soient sécuritaires et qu’ils le demeurent. Agissant dans l’intérêt du public, l’Office tient les sociétés responsables des répercussions sur sa sécurité et sur l’environnement.

Le présent rapport documente l’audit complet du programme de sensibilisation du public d’Alliance dans son application aux filiales et installations pipelinières réglementées par l’Office. L’audit a été mené selon les exigences énoncées dans le Règlement de l’Office national de l’énergie sur le croisement des pipelines (RCP), partie I et partie II, la norme Z662-11 de l’Association canadienne de normalisation sur les Réseaux de canalisations de pétrole et de gaz (CSA Z662-11) de même que le Règlement de l’Office national de l’énergie sur les pipelines terrestres (RPT) tel que modifié le 21 avril 2013. L’Office a inclus ces exigences dans le protocole de vérification.

L’Office a effectué l’audit conformément à son protocole en la matière, qui recense cinq éléments du système de gestion. Ces cinq éléments sont répartis en 17 sous-éléments. Chaque sous-élément tient compte de plusieurs exigences réglementaires. Les sociétés doivent se conformer intégralement aux exigences réglementaires de chaque sous-élément faisant l’objet de l’évaluation. Tout manquement par un programme à une seule exigence réglementaire fait en sorte que le sous-élément au complet est considéré comme non conforme.

L’Office fait remarquer que les sociétés qu’il réglemente doivent établir et mettre en œuvre des systèmes de gestion documentés, puis les appliquer aux programmes comme le décrit le RPT ainsi qu’à leurs programmes de croisements par des tiers et de sensibilisation du public. Les exigences particulières relatives au système de gestion sont décrites à l’article 6 du RPT ainsi que dans l’article 3.1, Système de gestion de la sécurité et des pertes, de la norme CSA Z662.

En examinant les résultats de l’audit du programme de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office constate que celle-ci n’a pas démontré qu’elle avait développé et mis en œuvre un système de gestion applicable directement à ce programme. L’Office fait remarquer qu’il est possible de se conformer aux exigences particulières relatives au système de gestion du programme de sensibilisation du public en intégrant directement ces exigences aux programmes mentionnés dans le RPT ou dans un système de gestion de la sécurité et des pertes documenté, conforme à l’article 3.1 de la norme CSA Z662 sur les Réseaux de canalisations de pétrole et de gaz. L’Office n’a vu aucun signe suggérant la mise en œuvre d’une de ces approches par Alliance. L’Office fait également remarquer que l’exigence de mettre en œuvre et de tenir à jour un système documenté de gestion de la sécurité et des pertes n’est pas nouvelle. L’Office est d’avis que cette lacune liée au système de gestion aurait pu être évitée si Alliance s’était assurée que des processus appropriés d’évaluation et de surveillance de la conformité avaient été établis.

Le programme de sensibilisation du public fait partie du service de gestion foncière, de l’emprise et du corridor d’Alliance. Pendant l’audit, Alliance a fourni la preuve qu’elle s’affairait à appliquer son système d’information de gestion du risque à son service de gestion foncière, de l’emprise et du corridor. Alliance a démontré que certains des processus requis ont déjà été intégrés à ses activités de gestion du programme; au moment de l’audit, toutefois, le système d’information de gestion du risque n’avait pas été correctement documenté, établi ou mis en œuvre pour les programmes de gestion foncière, de l’emprise et du corridor. Alliance devra créer et mettre en place des mesures correctives afin d’assurer l’établissement et la mise en œuvre d'un système de gestion conforme.

Il est important de comprendre que la constatation de l’Office en ce qui concerne le système de gestion d’Alliance tient principalement compte de l’étape à laquelle la société en est dans la préparation et dans l’application de ce système. Elle ne rend pas nécessairement compte de l’absence d’activités de gestion technique visant à assurer la sécurité des pipelines. L’Office a conclu que, malgré l’absence d’un système de gestion conforme, Alliance a élaboré et mis en œuvre un programme de sensibilisation du public traitant de la majorité des dangers, dont les plus importants, et de la plupart des exigences réglementaires

L’Office a formulé un grand nombre de constatations de non-conformité. L’analyse de ces constatations par l’Office indique que la plupart des cas de non-conformité concernent l’établissement et la mise en œuvre de processus du système de gestion, et donc le système de gestion de la sécurité et des pertes. Toutes les constatations de l’Office sont documentées à l’annexe I du présent rapport d’audit.

La majorité des éléments non conformes entrent dans deux catégories :

  • l’absence d’intégration du programme de sensibilisation du public aux processus généraux d’encadrement opérationnel du système de gestion;
  • l’échec de mise en œuvre de sous-éléments du système de gestion qui correspondent aux attentes de l’Office.

L’Office a jugé qu’aucune mesure d’application de la loi n’est, dans l’immédiat, nécessaire pour résoudre les problèmes de non-conformité décelés à l’occasion de cet audit. Dans les 30 jours suivant la publication du rapport d’audit final, Alliance doit élaborer et soumettre à l’approbation de l’Office un plan de mesures correctives. Ce plan doit indiquer en détail comment Alliance entend résoudre les problèmes de non-conformité relevés au cours de l’audit. L’Office évaluera la mise en œuvre des mesures correctives afin de s’assurer qu’elles sont exécutées en temps opportun et appliquées de façon uniforme dans tout le réseau réglementé d’Alliance. Il continuera également de surveiller l’efficacité et la mise en application globales des systèmes de gestion de TransCanada au moyen d’activités ciblées de vérification de la conformité dans le cadre de son mandat permanent de réglementation.

Haut de la page

Table des matières

Haut de la page

1.0 Terminologie et définitions

(L’Office a appliqué les définitions et explications suivantes pour mesurer les diverses exigences comprises dans cet audit. Elles respectent ou intègrent les définitions législatives ou les lignes directrices et les pratiques établies par l’Office qui pourraient exister.)

Adéquat : Le système, les programmes ou les processus de gestion sont conformes à la portée, aux exigences documentaires et, le cas échéant, aux buts et aux résultats énoncés dans la Loi sur l’Office national de l’énergie, ses règlements d’application et les normes incluses par renvoi. Pour ce qui est des exigences réglementaires de l’Office, cela est démontré par la documentation.

Audit : Un processus de vérification systématique et documenté qui consiste à recueillir et à évaluer objectivement des éléments de preuve afin de déterminer si des activités, événements, conditions ou systèmes de gestion, ou les renseignements les concernant, respectent les critères de vérification et les exigences légales, ainsi qu’à communiquer les résultats du processus à la société.

Conforme : Un élément de programme qui répond aux exigences légales. La société a démontré qu’elle avait élaboré et mis en œuvre des programmes, processus et procédures qui répondent aux exigences légales.

Constatation : Une évaluation ou détermination établissant que les programmes ou des éléments de programme répondent aux exigences de la Loi sur l’Office national de l’énergie et de ses règlements d’application.

Efficace : Un processus ou un autre élément requis qui atteint les buts, objectifs, cibles et résultats énoncés dans la réglementation. Une amélioration continue est démontrée. Pour ce qui est des exigences réglementaires de l’Office, cela est principalement démontré par les processus utilisés à l’égard des dossiers d’inspection, des mesures, de la surveillance, des enquêtes, de l’assurance de la qualité, des vérifications et des examens de la direction dont il est question dans le RPT.

Élaboré : Un processus ou un autre élément requis a été créé dans la forme voulue et respecte les exigences réglementaires décrites.

Établi : Un processus ou un autre élément requis a été élaboré dans la forme voulue. Il a été approuvé et avalisé pour être utilisé par les responsables de la gestion, et communiqué dans toute l’organisation. Les membres du personnel ainsi que les personnes qui travaillent pour le compte de la société ou des tiers qui pourraient avoir besoin de connaître l’exigence sont au courant du processus à suivre et de son application. Le personnel a reçu une formation sur l’utilisation du processus ou d’un autre élément requis. La société a démontré que le processus ou tout autre élément requis a été mis en œuvre de manière permanente. À titre de mesure de la « permanence », l’Office requiert que l’exigence soit mise en œuvre et respecte toutes les exigences prescrites depuis trois mois.

Inventaire : Une compilation documentée des éléments requis. Il doit être conservé de façon à en permettre l’intégration au système de gestion et aux processus relatifs sans autre définition ou analyse.

Liste : Une compilation documentée des éléments requis. Il doit être conservé de façon à en permettre l’intégration au système de gestion et aux processus relatifs sans autre définition ou analyse.

Mis en œuvre : Un processus ou un autre élément requis a été approuvé et avalisé pour être utilisé par les responsables de la gestion. Il a été communiqué dans toute l’organisation. Les membres du personnel ainsi que les personnes qui travaillent pour le compte de la société ou des tiers qui pourraient avoir besoin de connaître l’exigence sont au courant du processus à suivre et de son application. Le personnel a reçu une formation quant à l’utilisation du processus ou d’un autre élément requis. Les membres du personnel et les autres personnes qui travaillent pour le compte de la société ont démontré qu’ils utilisent le processus ou tout autre élément requis. Les dossiers et les entrevues ont fourni la preuve d’une mise en œuvre complète de l’exigence, selon les prescriptions (le processus et les procédures ne sont pas utilisés qu’en partie).

Non conforme : Un élément de programme ne répond pas aux exigences légales. La société n’a pas démontré qu’elle avait élaboré et mis en œuvre des programmes, processus et procédures permettant de répondre aux exigences légales. Un plan de mesures correctives est à élaborer et à mettre en œuvre.

Plan de mesures correctives : Un plan destiné à redresser les situations de non-conformité relevées dans le rapport d’audit et qui explique les méthodes et les mesures devant servir à cette fin.

Pratique : Une manière d’agir courante ou habituelle qui est bien comprise des personnes habilitées à l’appliquer.

Procédure : Une série documentée des étapes à suivre dans un ordre précis et défini dans le but d’accomplir des activités individuelles d’une manière efficace et sécuritaire. Une procédure précise également les rôles, responsabilités et pouvoirs requis pour mener à bien chaque étape.

Processus : Une série documentée de mesures à prendre dans un ordre établi en vue d’un résultat précis. Un processus définit également les rôles, responsabilités et pouvoirs liés aux mesures à prendre. Il peut comprendre, au besoin, un ensemble de procédures.

(L’Office a appliqué l’interprétation suivante du RPT pour évaluer la conformité des systèmes de gestion applicables aux installations qu’il réglemente.)

Le paragraphe 6.5(1) du RPT décrit les processus du système de gestion requis par l’Office. Au moment d’évaluer les processus du système de gestion d’une société, l’Office cherche à savoir si chaque processus ou élément requis a été établi, mis en œuvre, créé ou tenu à jour comme prévu aux différents paragraphes, est documenté et est conçu pour tenir compte des exigences qui lui sont propres, par exemple pour déterminer et analyser tous les dangers et dangers potentiels. Les processus doivent prévoir des mesures précises, y compris quant aux rôles, responsabilités et pouvoirs des membres du personnel qui les établissent, les gèrent et les mettent en œuvre. L’Office tient compte de cela en vue de l’adoption d’une démarche commune en six points (qui, quoi, où, quand, pourquoi et comment). Il reconnaît que les processus du RPT comportent de multiples exigences. Les sociétés peuvent donc établir et mettre en œuvre de nombreux processus, dans la mesure où ils sont conçus pour respecter les exigences légales et faire le lien avec ceux envisagés par le règlement. Les processus doivent intégrer les procédures requises pour respecter les exigences imposées, ou être reliées à de telles procédures.

Étant donné que les processus font partie du système de gestion, ceux qui sont requis doivent être créés de manière à leur permettre de fonctionner dans le cadre du système. le système de gestion requis est décrit à l’article 6.1 du RPT. Les processus doivent être conçus de façon à permettre à la société de respecter les politiques ainsi que les buts établis qui sont exigés aux termes de l’article 6.3.

En outre, le paragraphe 6.5(1) du RPT indique que chaque processus doit faire partie du système de gestion et des programmes mentionnés à l’article 55 du RPT. Par conséquent, pour être conformes, les processus doivent également être conçus de manière à tenir compte des exigences techniques précises associées à chacun des programmes auxquels ils s’appliquent, et à les satisfaire. L’Office reconnaît qu’un processus unique peut ne pas répondre à tous les programmes. Dans ces cas, il est acceptable d’adopter différents processus de gouvernance, dans la mesure où ils satisfont aux exigences prévues (décrites ci-dessus) et de faire en sorte qu’ils soient établis et mis en œuvre d’une manière uniforme afin de permettre au système de gestion de fonctionner selon ce que prévoit l’article 6.1.

Programme : Un ensemble documenté de processus et de procédures conçus de manière à donner régulièrement un résultat. Un programme indique comment les plans, processus et procédures sont liés entre eux. En d’autres termes, de quelle manière les uns et les autres contribuent à l’atteinte du résultat. Une société planifie et évalue régulièrement son programme afin de veiller à ce qu’il produise les résultats attendus.

(L’Office a appliqué l’interprétation suivante du RPT pour évaluer la conformité des programmes requis par ses règlements d’application.)

Le programme doit comprendre des détails sur les activités à mener, y compris ce qu’elles seront, qui les réalisera, à quel moment elles seront réalisées et comment elles le seront. Il doit également prévoir les ressources requises pour mener à bien les activités.

Système de gestion : Le système visé aux articles 6.1 à 6.6 du RPT. Il s’agit d’une démarche systématique conçue pour gérer efficacement les risques et les réduire, tout en faisant la promotion d’une amélioration continue. Le système comprend les structures organisationnelles, ressources, responsabilités, politiques, processus et procédures nécessaires à une organisation pour faire en sorte qu’elle s’acquitte de toutes ses obligations en matière de sécurité, de sûreté et de protection de l’environnement.

(L’Office a appliqué l’interprétation suivante du RPT pour évaluer la conformité du système de gestion applicable aux installations qu’il réglemente.)

Comme il est indiqué ci-dessus, les exigences de l’Office relatives au système de gestion sont mentionnées aux articles 6.1 à 6.6 du RPT. Par conséquent, au moment d’évaluer le système de gestion d’une société, l’Office prend en considération plus que les exigences explicitement décrites à l’article 6.1. Il tient compte de la façon dont la société a élaboré, intégré et mis en œuvre les politiques et les buts sur lesquels elle doit fonder son système de gestion, comme le décrit l’article 6.3. Il tient aussi compte de la structure organisationnelle décrite à l’article 6.4 ainsi que de l’établissement, de la mise en œuvre, de l’élaboration ou de la tenue à jour des processus, de l’inventaire et de la liste décrits au paragraphe 6.5(1). Comme l’indiquent les alinéas 6.1c) et d), le système de gestion et les processus de la société doivent s’appliquer et être appliqués aux programmes décrits à l’article 55.

Tenu à jour : Un processus ou un autre élément requis a été créé dans la forme voulue et respecte les exigences réglementaires décrites. En ce qui concerne les documents, la société doit démontrer qu’elle respecte les exigences de gestion du RPT à cet égard, à l’alinéa 6.5(1)o). En ce qui concerne les dossiers, la société doit démontrer qu’elle respecte les exigences de gestion du RPT à cet égard, à l’alinéa 6.5(1)p).

Haut de la page

2.0 Abréviations

Alliance : Alliance Pipeline Ltd.

CSA Z662-11 : Norme Z662 du Groupe CSA intitulée Réseaux de canalisations de pétrole et de gaz, version de 2011

Office : Office national de l’énergie

RCP : Règlement de l’Office national de l’énergie sur le croisement des pipe-lines

RPT : Règlement de l’Office national de l’énergie sur les pipelines terrestres

Haut de la page

3.0 Introduction : Raison d’être et cadre d’intervention de l’Office

L’Office a pour objet de promouvoir, dans l’intérêt public canadien, la sûreté et la sécurité, la protection de l’environnement et l’efficience de l’infrastructure et des marchés énergétiques, en vertu du mandat conféré par le Parlement au chapitre de la réglementation des pipelines, de la mise en valeur des ressources énergétiques et du commerce de l’énergie. Afin de s’assurer que les pipelines sont conçus, construits et exploités, jusqu’à leur cessation d’exploitation inclusivement, d’une manière qui assure la sécurité et la sûreté du public et des employés de la société, la sécurité du pipeline et des biens, de même que la protection de l’environnement. Pour ce faire, l’Office a élaboré une réglementation obligeant les sociétés à établir et à mettre en œuvre des systèmes de gestion documentés applicables à des programmes précis de gestion technique et de protection. Ces systèmes de gestion et ces programmes doivent tenir compte de toutes les exigences applicables de la Loi sur l’Office national de l’énergie et de ses règlements d’application, ainsi que du Code canadien du travail, partie II.

Pour satisfaire aux exigences, les sociétés réglementées par l’Office doivent démontrer qu’elles ont établi et mis en œuvre des méthodes adéquates et efficaces pour déterminer et gérer les dangers et les risques. L’Office examine les antécédents documentés de la société en matière de conformité et d’incidents. Cet examen détermine la portée appropriée de l’audit. Pendant l’audit, l’Office examine les documents et certains dossiers de la société, et il mène des entrevues avec des membres du personnel au bureau principal et en région.

L’Office effectue également des inspections techniques distinctes, mais connexes d’un échantillon représentatif des installations de la société afin d’évaluer la pertinence, l’efficacité et la mise en œuvre du système de gestion et des programmes. L’Office décide de la portée des inspections et des lieux où elles seront effectuées en fonction des besoins de l’audit. Les inspections respectent les processus et pratiques d’inspection habituels de l’Office. Même si elles sont source d’information pour l’audit, les inspections sont considérées comme indépendantes de ce dernier. Si des activités non sécuritaires ou non conformes sont repérées au cours d’une inspection, les mesures alors à prendre sont celles prévues selon les processus d’inspection et d’application habituelles de l’Office, pour assurer la sécurité de l’exploitation.

Après avoir mené à terme ses activités sur le terrain, l’Office rédige et publie un rapport d’audit final. Celui-ci décrit les activités d’audit de l’Office, fournit des évaluations du système de gestion et des programmes de la société, indique les lacunes et communique des constatations relatives à la conformité. Il respecte le format du protocole officiel de l’Office en la matière. La société doit ensuite présenter et mettre en œuvre un plan de mesures correctives visant à corriger toutes les situations de non-conformité constatées, puis soumettre ce plan à l’approbation de l’Office. Le rapport d’audit final est publié sur le site Web de l’Office. Les résultats de l’audit sont en lien avec la démarche de l’Office axée sur le cycle de vie et fondée sur le risque dans le contexte de l’assurance de la conformité.

Haut de la page

4.0 Contexte

Alliance exploite des pipelines d’une longueur totale de quelque 1 600 km de pipeline, dans trois provinces canadiennes. Ces installations pipelinières comprennent des stations de compression de canalisation principale et de canalisation latérale, des vannes de sectionnement de canalisation principale et des actifs opérationnels connexes. Elles sont toutes visées par la définition de « pipeline » comprise dans la Loi sur l’Office national de l’énergie. Alliance dispose aussi, un peu partout aux États-Unis, d’une infrastructure considérable qui complète son réseau nord-américain. Le réseau d’Alliance lui permet de transporter du transporter du gaz naturel riche en liquides du bassin sédimentaire de l’Ouest canadien et du bassin de Williston jusqu’aux utilisateurs finals dans le Midwest américain et d’autres marchés en aval. Pour l’exploitation efficace de ses pipelines, Alliance a élaboré une structure qui tient compte de ses obligations en matière de gestion de la sécurité, de la sûreté et de l’environnement ainsi que de ses besoins organisationnels, nationaux, régionaux et internationaux.

Pour de plus amples renseignements sur les installations d’Alliance, le lecteur est prié de se reporter à l’’annexe II du présent rapport.

Pendant la planification de l’audit, des membres du personnel de la société ont indiqué qu’Alliance et ses filiales exploitent ses pipelines et ses installations selon un système de gestion et des programmes techniques communs. Afin de pouvoir évaluer efficacement la conformité d’un réseau aussi vaste dans un délai raisonnable, l’Office a choisi de mener des audits exhaustifs du système de gestion d’Alliance ainsi que des programmes techniques individuels requis. Le présent rapport documente l’un des cinq audits ainsi pratiqués à l’égard du système de gestion et des programmes. Les audits sont intitulés comme suit :

  • Audit du programme de gestion de la sécurité d’Alliance
  • Audit du programme de protection environnementale d’Alliance
  • Audit du programme de gestion des situations d’urgence d’Alliance
  • Audit du programme de croisement par des tiers d’Alliance
  • Audit du programme de sensibilisation du public d’Alliance

Les résultats de l’audit ont confirmé qu’Alliance exploite ses installations à l’intérieur d’une structure organisationnelle commune pour la mise en œuvre d’un système de gestion de la gouvernance qui s’applique à toutes ses activités organisationnelles et opérationnelles. De ce fait, certaines constatations sont les mêmes pour chaque audit et les rapports d’audit individuels en rendent compte.

5.0 Objectifs et étendue de l’audit

L’audit avait pour objectif d’examiner le système de gestion d’Alliance dans le contexte de son élaboration et de sa mise en œuvre, ainsi que d’établir la pertinence et l’efficacité du programme de sensibilisation du public de la société. Il a servi à vérifier la conformité aux exigences prévues dans les documents suivants :

  • la Loi sur l’Office national de l’énergie;
  • le RPT;
  • le Code canadien du travail, partie II;
  • le RCP, parties I et II;
  • le Règlement sur les comités de sécurité et de santé et les représentants;
  • la norme Z662 de l’Association canadienne de normalisation (CSA) Z662-11 intitulée Réseau de canalisations de pétrole et de gaz;
  • les politiques, programmes, pratiques et procédures d’Alliance.

L’audit est fondé sur le RPT, dans sa version modifiée du 21 avril 2013. Cette modification précise les attentes de l’Office en matière d’établissement et de mise en œuvre d’un système de gestion documenté applicable à des programmes précis. Les programmes de sensibilisation du public ne sont pas directement mentionnés dans le RPT. Toutefois, les dangers traités dans les programmes de sensibilisation du public sont considérés comme intégrés dans les programmes de gestion de l’intégrité, des situations d’urgence, de l’environnement et de la sécurité. Avant d’adopter la modification, l’Office a consulté les sociétés qu’il réglemente et a communiqué avec elles en ce qui concerne les nouvelles exigences; par conséquent, aucun délai de grâce n’a été accordé au moment de la promulgation du RPT. Donc, pour ce qui est de l’évaluation de la conformité, l’audit n’a pas tenu compte de tout délai supplémentaire dont Alliance aurait pu avoir besoin pour mettre en œuvre les changements.

Haut de la page

6.0 Processus et méthodologie d’audit

En entreprenant cet audit, l’Office a appliqué ses pratiques habituelles, lesquelles respectent les protocoles publiés. Les pratiques et activités d’audit habituelles de l’Office comprennent ce qui suit :

  • avis officiel, envoyé par lettre, de l’intention de l’Office de procéder à un audit;
  • processus interactif de planification avec la société;
  • collecte de renseignements;
  • examen de la documentation et des dossiers;
  • présentation des programmes par le personnel de la société et entrevues menées auprès de ce personnel;
  • inspections connexes et visites des installations;
  • discussions et rencontres de conclusion;
  • rédaction de l’ébauche du rapport d’audit et envoi à Alliance;
  • rédaction, achèvement et publication du rapport d’audit final;
  • examen et approbation de tout plan de mesures correctives requis;
  • examen de la mise en œuvre des plans de mesures correctives;
  • envoi de lettres de clôture.

Ces activités d’audit permettent à la société de démontrer si son système de gestion et ses programmes sont conformes. Les audits permettent par ailleurs à l’Office d’évaluer la société dans le contexte de la conformité des programmes aux exigences réglementaires et de l’obtention des résultats décrits dans les attentes de l'Office en matière de sécurité, de sûreté et de protection de l’environnement.

Comme il a été indiqué, Alliance utilise un système de gestion et un programme de sensibilisation du public, et, au moment de l’audit, la société a divisé ses actifs canadiens en quatre régions d’exploitation : Grande Prairie, Whitecourt/Morinville, Kerrobert et Regina. L’Office a donc élaboré son plan d’audit de manière à permettre l’évaluation du système de gestion et du programme de sensibilisation du public d’Alliance pour en vérifier le caractère approprié et l’application à toutes les installations réglementées de la société, peu importe l’endroit. À cette fin, l’Office a mené des entrevues, des inspections et des examens de documents et de dossiers dans chaque région ainsi qu’au bureau de Calgary. L’Office s’attend à ce que toutes les mesures correctives requises en raison de situations de non-conformité constatées à l’occasion de l’audit soient appliquées à la grandeur des réseaux d’Alliance réglementés par l’Office.

Haut de la page

7.0 Activités d’audit

L’Office a informé Alliance de son intention d’effectuer un audit des installations qu’il réglemente au moyen d’une lettre datée du 24 juin 2014. Après l’envoi de cette lettre, des auditeurs de l’Office ont rencontré du personnel d’Alliance de façon régulière afin d’organiser et de coordonner les activités à venir. L’Office a également transmis un document d’orientation à Alliance afin de l’aider à se préparer à l’audit et lui permettre de donner accès aux documents et dossiers voulus en vue des vérifications de conformité. Alliance a créé un portail d’accès numérique à l’intention des membres du personnel de l’Office pour l’examen des documents et dossiers.

Le 27 avril 2015, une première rencontre a eu lieu avec des représentants d’Alliance à Calgary, en Alberta, dans le but de confirmer les objectifs, l’étendue et la méthodologie de l’audit de l’Office. La première rencontre a été suivie d’entrevues au bureau de Calgary du 27 avril au 1er mai 2015 et de diverses activités d’audit sur le terrain, comme l’indique le tableau qui suit.

Programme de sensibilisation du public et activités sur le terrain

  • Première rencontre d’audit (Calgary, Alberta) – le 27 avril 2015
  • Entrevues au bureau de Calgary (Calgary, Alberta) – du 27 avril au 1er mai 2015
  • Activités de vérification sur le terrain
    • Entrevues – Grande Prairie, Alberta – les 11 et 12 mai 2015
    • Entrevues – Morinville, Alberta – les 13 et 14 mai 2015
    • Entrevues – Regina, Saskatchewan – du 25 au 28 mai 2015
  • Entrevues au bureau de Calgary (Calgary, Alberta) – du 22 au 26 juin 2015
  • Avant-dernière rencontre portant sur des renseignements manquants (Calgary, Alberta) – du 30 juillet au 6 août 2015
  • Dernière rencontre d’audit (Calgary, Alberta) – le 30 septembre 2015

Tout au long de l’audit, le personnel de l’Office a remis à Alliance des résumés quotidiens comportant une description des mesures à prendre, au besoin.

Du 30 juillet au 6 août 2015, l’Office a eu une avant-dernière rencontre avec Alliance avant la conclusion de l’audit. À cette occasion, le personnel de l’Office et celui d’Alliance ont discuté des lacunes potentielles relevées pendant les activités sur le terrain, ainsi que d’autres renseignements qui pourraient servir à l’Office avant la rédaction de l’ébauche de rapport d’audit. Une dernière rencontre d'audit a eu lieu le 30 septembre 2015 afin de fournir à Alliance une description des recommandations que le personnel soumettra à la décision de l’Office.

Haut de la page

8.0 Évaluation du système de gestion

Les activités liées au programme de sensibilisation du public doivent être officiellement gérées au sein d’un système de gestion documenté et mis en œuvre. L’Office fait remarquer que ce programme exige l’élaboration et la mise en œuvre d’un système de gestion documenté, qui peut être intégré directement au système de gestion et aux programmes applicables décrits dans le RPT ou faire partie d’un système documenté de gestion de la sécurité et des pertes, exigé dans l’article 3.1 de la norme CSA Z662 sur les réseaux de canalisations de pétrole et de gaz.

Les exigences de l’Office relatives au système de gestion se trouvent à l’article 6 du RPT ainsi que dans l’article 3.1, Système de gestion de la sécurité et des pertes, de la norme CSA Z662, Réseaux de canalisations de pétrole et de gaz. L’Office fait remarquer que les programmes de sensibilisation du public ne sont pas mentionnés précisément dans l’article 55 du RPT, et ne sont pas, par conséquent, soumis aux mêmes exigences organisationnelles que d’autres programmes mentionnés.

L’Office a conclu que, même si Alliance a démontré qu’elle s’affairait à appliquer son système de gestion intégrée aux fonctions de gestion foncière, de l’emprise et du corridor et qu’elle a mis en place un bon nombre des processus décrits par le protocole de l’Office et prévus par les exigences légales, elle n’a pas démontré qu’elle a établi et mis en œuvre un système de gestion documenté respectant les exigences de l’Office. L’Office fait également remarquer que certaines des activités clés du système de gestion n’ont pas été conçues adéquatement ou n’ont pas été entreprises comme il se doit. Par exemple, les pratiques de vérification d’Alliance n’ont pas été conçues de manière à nécessiter un système de gestion complet ou une vérification de la conformité.

L’Office a jugé qu’Alliance ne respectait pas ses exigences en matière de création, de mise en œuvre et de tenue à jour d’un système de gestion documenté. Alliance devra créer et mettre en place des mesures correctives afin d’assurer l’établissement et la mise en œuvre d’un système de gestion.

L’Office note qu’il est important de comprendre que sa constatation de non-conformité relative au système de gestion tient compte de l’élaboration et de la mise en œuvre du système de gestion d’Alliance. Elle ne rend pas nécessairement compte de l’absence d’activités de gestion technique visant à assurer la sécurité du public, des travailleurs ou de l’environnement.

Haut de la page

9.0 Sommaire du programme

Les sociétés réglementées par l’Office doivent démontrer leur volonté d’agir de façon proactive en vue d’améliorer constamment leur rendement sur le plan de la sécurité, de la sûreté et de la protection de l’environnement. Les sociétés pipelinières relevant de l’Office sont tenues d’incorporer des programmes de gestion de la sécurité à leurs activités quotidiennes. Ces programmes doivent comprendre les outils, les technologies et les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des travailleurs et du public au moyen de mesures de sensibilisation adéquates et efficaces.

L’Office a estimé qu’Alliance avait établi et mis en œuvre un programme de sensibilisation du public qui fournit des renseignements aux parties prenantes externes en ce qui concerne la vie et le travail à proximité de ses installations. De plus, ce programme élabore et diffuse aux premiers intervenants et aux autres parties prenantes des renseignements liés aux interventions d’urgence. En outre, le programme de sensibilisation du public d’Alliance :

  • entreprend des activités afin de joindre les parties prenantes désignées;
  • se positionne aux endroits où la direction des services fonciers, de l’emprise et du corridor et les services de gestion et de santé et de sécurité peuvent le mieux en tirer parti.

Au moment de l’audit, Alliance était en voie d’élaborer et de mettre en œuvre le système de gestion des risques d'exploitation qui, s’il est mis en œuvre, pourra corriger un grand nombre des lacunes décelées au cours de cet audit.

Haut de la page

10.0 Système d’information de gestion du risque

L’Office a effectué l’audit conformément à son protocole en la matière, qui recense cinq éléments du système de gestion. Ces cinq éléments sont répartis en 17 sous-éléments. Chaque sous-élément tient compte de plusieurs exigences réglementaires. Les sociétés doivent se conformer intégralement aux exigences réglementaires de chaque sous-élément faisant l’objet de l’évaluation. Tout manquement par un programme à une seule exigence réglementaire fait en sorte que le sous-élément au complet est considéré comme non conforme. La société devra élaborer un plan de mesures correctives afin de démontrer à l’Office que les mesures voulues seront prises afin de se conformer intégralement aux exigences.

Le résumé qui suit présente une vue d’ensemble des constatations de l’Office ressorties de l’audit du programme de sensibilisation du public d’Alliance d’après l’information fournie par cette dernière aux fins de l’audit.

Les renseignements détaillés au sujet des incidences de chaque élément du programme de sensibilisation du public vérifié, ainsi qu’une description complète de l’évaluation par l’Office de chacun des sous-éléments de son système de gestion, figurent à l’annexe I du présent rapport.

Élément 1.0 – Politique et engagement

Sous-élément 1.1 – Responsabilité des dirigeants

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit nommer un dirigeant responsable et aviser l’Office de la nomination.

Alliance a présenté un avis écrit à l’Office pour indiquer qu’elle avait nommé un dirigeant responsable. Dans sa communication, Alliance a confirmé que ce dirigeant exerçait les pouvoirs applicables sur les ressources humaines et financières qui sont nécessaires pour répondre aux attentes de fond de l’Office.

Selon les renseignements obtenus d’Alliance, l’Office n’a pas trouvé de problèmes de non-conformité. Il a donc jugé qu’Alliance se conformait à ce sous-élément.

Sous-élément 1.2 – Énoncés de politique et d’engagement

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit avoir des politiques et des buts documentés afin d’assurer la sécurité et la sûreté du public, des travailleurs et du pipeline, ainsi que la protection des biens et de l’environnement. En outre, comme ces politiques et ces buts doivent être utilisés afin d’établir et de mettre en œuvre la gestion et les programmes, l’Office exige qu’ils soient explicites en ce qui concerne la conception, le contenu et la communication.

L’Office a conclu qu’Alliance avait des politiques et des buts organisationnels au niveau des programmes en rapport avec le programme de sensibilisation du public.

Malgré le grand nombre de politiques, de processus, de principes, de programmes et d’initiatives qu’Alliance a élaborés afin d’orienter et d’appuyer son programme de sensibilisation du public, l’Office a conclu à la non-conformité au sous-élément Énoncé de politique et d’engagement.

Alliance n’a pas démontré qu’elle possède une politique explicite relative aux rapports internes sur les dangers, dangers potentiels, incidents et quasi-incidents (étant donné qu’il n’y a aucune référence à des « dangers potentiels »). Par ailleurs, l’énoncé de politique d’Alliance n’a pas décrit entièrement les conditions dans lesquelles une personne qui signale un problème se verra accorder l’immunité contre d’éventuelles mesures disciplinaires (étant donné qu’il ne comporte aucune explication de ce qui constitue une déclaration de bonne foi).

Après évaluation du système de gestion et du programme de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Élément 2.0 – Planification

Sous-élément 2.1 – Détermination des dangers, évaluation et maîtrise des risques

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit avoir un processus établi, mis en œuvre et efficace pour répertorier et analyser tous les dangers et dangers potentiels, évaluer le degré de risque lié à ces dangers et adopter des mesures de contrôle destinées à atténuer ou à éliminer ce risque.

L’Office a jugé qu’Alliance a établi et mis en œuvre une pratique pour la détection de dangers et de dangers potentiels qui s’applique au programme de sensibilisation du public. Toutefois, l’Office n’a pas pu vérifier si Alliance a mis en œuvre un processus pour ajouter et évaluer de nouveaux dangers et des dangers potentiels.

L’Office a conclu qu’Alliance n’a pas démontré qu’elle a établi et tenu à jour un inventaire des dangers et des dangers potentiels causés par des tiers.

L’Office a également jugé qu’Alliance n’avait ni établi ni mis en œuvre un processus pour l’évaluation et la gestion des risques associés aux dangers cernés.

Après évaluation du programme de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Sous-élément 2.2 – Exigences légales

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit avoir un processus établi, mis en œuvre et efficace pour répertorier toutes les exigences légales auxquelles elle est assujettie et surveiller la conformité. La société doit aussi tenir à jour une liste de ces exigences.

L’Office a conclu qu’Alliance a établi qu’elle assure un suivi de certaines de ses exigences légales liées au programme de sensibilisation du public, qu’elle les recense et qu’elle les communique.

L’Office a conclu qu’Alliance avait élaboré et mis en œuvre des pratiques pour communiquer ses exigences légales à l'interne et aux tiers. De plus, Alliance a démontré qu’elle communiquait des exigences légales nouvelles ou modifiées à des tiers par l'entremise de son programme de sensibilisation du public.

L’Office a conclu que les méthodes utilisées par Alliance pour surveiller ses exigences légales et s’assurer qu’elle s’y conforme ne respectaient pas les exigences de l’Office.

L’Office a estimé que le niveau de spécificité de la liste des exigences légales d’Alliance n’était pas suffisant pour permettre à la société d’assurer sa conformité aux exigences légales.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Sous-élément 2.3 – Buts, objectifs et cibles

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit avoir un processus établi, mis en œuvre et efficace d’élaboration et d’établissement de buts, d’objectifs et de cibles précises en rapport avec les risques et dangers associés à ses installations et ses activités.

L’Office a conclu qu’Alliance a élaboré les buts, les objectifs et les cibles du programme de sensibilisation du public liés aux extrants et aux activités prévues du programme par rapport à celles qui ont eu lieu.

L’Office a constaté qu’Alliance a élaboré des buts pour la prévention des ruptures, des décès et des blessures, mais n’a pas élaboré de buts pour l’intervention en cas d’incident et de situations d’urgence. L’Office a par ailleurs constaté que les buts d’Alliance pour la prévention des déversements de gaz et de liquides se limitent à son emprise pipelinière et ne comprennent pas ses installations en surface.

L’Office a aussi conclu qu’Alliance a établi un but pour aviser les tiers, mais qu’elle n’a pas été en mesure de démontrer de quelle manière le programme de sensibilisation du public est relié à l’atteinte de ce but.

L’Office a constaté qu’Alliance a élaboré des mesures de rendement pour évaluer son efficacité dans l’atteinte de ses buts, de ses objectifs et de ses cibles.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Sous-élément 2.4 – Structure organisationnelle, rôles et responsabilités

organisationnelle documentée qui lui permet de satisfaire aux exigences de son système de gestion. Elle doit aussi réaliser une évaluation annuelle documentée afin de démontrer que les ressources humaines allouées sont suffisantes pour lui permettre de respecter ses obligations.

L’Office a conclu qu’Alliance avait une structure organisationnelle documentée et communiquait les rôles, les responsabilités et les pouvoirs des dirigeants et des employés à tous les échelons de la société.

L’Office a conclu qu’Alliance n’avait ni établi ni mis en œuvre des mécanismes pour examiner les besoins en main-d’œuvre de son programme de sensibilisation du public. Par conséquent, Alliance n’a pas pu démontrer que les ressources humaines affectées à son programme de sensibilisation du public sont suffisantes pour satisfaire à ses exigences.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Élément 3.0 – Mise en oeuvre

Sous-élément 3.1 – Contrôle opérationnel – Conditions normales d’exploitation

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit avoir un processus établi, mis en œuvre et efficace d’élaboration et de mise en œuvre des mesures palliatives, d’atténuation ou de prévention des dangers et des risques cernés aux éléments 2.0 et 3.0, ou de protection contre ceux-ci.

Bien qu’Alliance ait démontré qu’elle a établi des mesures de contrôle des dangers dans son programme de sensibilisation du public, elle n’a pas démontré qu’elle avait un processus en place pour évaluer l’efficacité de ces mesures de contrôle.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Sous-élément 3.2 – Contrôles opérationnels – Perturbations et conditions inhabituelles d’exploitation

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit établir et tenir à jour des plans pour identifier le potentiel de perturbations ou conditions inhabituelles, de rejets accidentels, d’incidents et de situations d’urgence. Ce sous élément comprend également des exigences obligeant les sociétés à établir et mettre en œuvre un processus permettant d’élaborer des plans d’urgence pour se préparer aux événements anormaux pouvant se produire pendant les activités de construction, d’exploitation, d’entretien ou de cessation d’exploitation, ou à l’occasion de situations d’urgence.

L’Office a conclu qu’Alliance a démontré que son personnel affecté à la sensibilisation du public joue un rôle de soutien au programme d’intervention d’urgence. Alliance a misé sur ses envois postaux de sensibilisation et sur ses activités d’information pour soutenir ses capacités d’intervention en cas d’urgence et ses exigences réglementaires.

L’Office a conclu que le personnel d’Alliance affecté à la sensibilisation du public qui a des responsabilités en cas d’urgence est formé adéquatement.

L’Office a conclu qu’Alliance n’a pas de processus permettant d’élaborer des plans d’urgence pour se préparer aux événements anormaux pouvant se produire pendant les activités de construction, d’exploitation, d’entretien ou de cessation d’exploitation; toutefois, cette situation de non-conformité est abordée dans son programme concomitant de gestion des situations d’urgence, et une autre constatation de non-conformité ne sera pas formulée dans le présent sous-élément. Afin de faire en sorte que ces questions connexes soient abordées par le présent programme, le plan de mesures correctives d’Alliance doit tenir compte spécifiquement et explicitement de mesures pour pallier cette lacune du programme.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société se conformait aux exigences prévues pour le présent sous­élément.

Sous-élément 3.3 – Gestion du changement

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit avoir un processus établi, mis en œuvre et efficace pour répertorier et gérer tout changement susceptible d’avoir des répercussions sur la sécurité, la sûreté ou la protection de l’environnement.

L’Office a estimé qu’Alliance a établi et mis en œuvre un certain nombre de processus, de procédures et de pratiques de gestion du changement visant à documenter et à gérer les changements. Cependant, ces processus, pratiques et procédures fonctionnement indépendamment l’un de l’autre et ne sont donc pas systématiques.

L’Office a également conclu qu’Alliance, dans sa gestion actuelle des activités de changement, ne tient pas compte des changements apportés à la structure organisationnelle de la société, comme l’exige le RPT.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Sous-élément 3.4 – Formation, compétence et évaluation

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit avoir un processus établi, mis en œuvre et efficace d’établissement des compétences requises et d’élaboration de programmes de formation à l’intention de ses employés et entrepreneurs. Ces exigences en matière de compétence et de programmes de formation doivent permettre aux employés et aux entrepreneurs de s’acquitter de leurs tâches en toute sécurité et de manière à assurer la sûreté du pipeline ainsi que la protection de l’environnement.

L’Office a par ailleurs jugé qu’Alliance n’avait ni établi ni mis en œuvre de programme de sensibilisation du public pour élaborer des programmes de perfectionnement des compétences et de formation.

L’Office a constaté qu’Alliance avait élaboré et mis en œuvre des programmes de formation pour tous les employés et avait élaboré un programme de développement des compétences pour ses techniciens en entretien sur le terrain. Toutefois, ces compétences sont limitées aux questions de sécurité et ne comprennent pas celles du personnel affecté à la sensibilisation du public.

L’Office a conclu qu’Alliance a établi et mis en œuvre un processus à l’égard du programme de sensibilisation du public pour vérifier les compétences et la formation de certains de ses employés de son organisation. Toutefois, ce processus n’englobe pas l’ensemble des employés et des personnes travaillant en collaboration avec la société ou pour le compte de celle-ci, comme l’exige le RPT.

L’Office a conclu qu’Alliance n’avait ni établi et ni mis en œuvre un processus à l’égard du programme de sensibilisation du public afin d’informer les employés et les personnes travaillant en collaboration avec la société ou pour le compte de celle-ci de leurs responsabilités.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Sous-élément 3.5 – Communication

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit avoir un processus établi, mis en œuvre et efficace de communication à l’interne et à l’externe des renseignements sur la sécurité, la sûreté et la protection de l’environnement.

L’Office a conclu qu’Alliance a démontré qu’elle a établi et mis en œuvre des pratiques de communication externe applicables au programme de sensibilisation du public qui permet de déterminer les intervenants pertinents et qu’elle a élaboré des modèles de message traitant du maintien de la sûreté et de la sécurité de la canalisation et de la protection de l’environnement.

L’Office a conclu qu’Alliance communique à l'interne et qu’elle a élaboré un plan de communication qui respecte les exigences de l’Office.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société se conformait aux exigences prévues pour le présent sous-élément.

Sous-élément 3.6 – Documents et contrôle des documents

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit avoir un processus établi, mis en œuvre et efficace pour répertorier et gérer les documents requis pour respecter ses obligations afin de mener ses activités de manière à assurer la sécurité et la sûreté du public, de ses employés et du pipeline, ainsi que la protection des biens et de l’environnement.

L’Office a conclu qu’Alliance a établi et mis en œuvre un processus à l’égard du programme de sensibilisation du public pour la préparation, l’examen, la révision et le contrôle des documents. Toutefois, ce processus ne comprend pas de calendrier de révision défini pour ses documents.

L’Office a conclu qu’Alliance n’avait ni établi ni mis en œuvre de processus à l’égard du programme de sensibilisation du public pour répertorier les documents dont la société a besoin afin de respecter les obligations prévues à l’article 6 du RPT.

L’Office a conclu qu’Alliance avait élaboré des documents habituellement attendus d’une société de cette taille ayant des activités de telles portée, nature et complexité.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Élément 4.0 – Contrôles et mesures correctives

Sous-élément 4.1 – Inspection, mesure et surveillance

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit établi et mettre en œuvre un processus efficace d’inspection et de surveillance de ses activités et installations. Cela a pour but de lui permettre d’évaluer le caractère adéquat et l’efficacité des programmes de protection et de prendre des mesures correctives et préventives en cas de lacunes.

L’Office a conclu que le personnel à tous les échelons du programme de sensibilisation du public est au courant des méthodes employées pour faire le suivi des activités liées au programme et pour établir un compte rendu, et est au courant de la manière dont l’information est utilisée pour élaborer le programme de sensibilisation pour l’année suivante. Alliance a été en mesure d’établir qu’elle recourt à diverses méthodes pour surveiller et mesurer le rendement de son programme de sensibilisation.

L’Office a conclu qu’Alliance n’avait ni établi ni mis en œuvre de processus pour surveiller ses activités et ses installations afin d’évaluer le caractère adéquat et l’efficacité du programme de sensibilisation du public, comme l’exige le l’Office.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Sous-élément 4.2 – Enquête et rapports sur les incidents et quasi-incidents

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit établir et mettre en œuvre un processus efficace relatif aux rapports sur les dangers, les dangers potentiels, les incidents et les quasi-incidents permettant de prendre des mesures correctives et préventives à leur égard. Cela comprend la tenue d’une enquête si les dangers, dangers potentiels, incidents et quasi-incidents ont porté atteinte ou auraient pu porter atteinte à la sécurité et à la sûreté du public, des employés et du pipeline ainsi qu’à la protection des biens et de l’environnement. Ce sous-élément oblige également la société à établir et à tenir à jour un système de gestion de données efficace pour surveiller et analyser les tendances relatives aux dangers, incidents et quasi-incidents.

L’Office a constaté qu’Alliance a en place un processus pour présenter les rapports voulus sur les activités non autorisées.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société se conformait aux exigences prévues pour le présent sous-élément.

Sous-élément 4.3 – Vérification interne

Ce sous-élément des exigences de l’audit précise que la société doit établir et mettre en œuvre un programme d’assurance de la qualité efficace pour le système de gestion et pour chacun des programmes de protection, y compris un processus permettant la tenue d’inspections et de vérifications régulières et la prise de mesures correctives et préventives en cas de lacunes.

L’Office a conclu qu’Alliance évalue l’efficacité de son programme de sensibilisation du public conformément au paragraphe 4(2) du RCP, partie II.

L’Office a conclu qu’Alliance menait un grand nombre des activités normalement associées à un programme d’assurance de la qualité. Toutefois, l’Office a conclu qu’Alliance ne les a pas organisées dans un programme comme l’exige le RPT et que ses exigences légales n’ont pas fait l’objet d’un audit, conformément aux exigences de l’Office.

L’Office a aussi conclu qu’Alliance n’a pas élaboré de processus pour mener des audits ni n’a effectué un audit pour satisfaire aux exigences de l’Office.

Après évaluation du programme de protection de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Sous-élément 4.4 – Gestion des dossiers

Ce sous-élément précise que la société doit établir et mettre en œuvre un processus efficace permettant de produire, conserver et tenir à jour les dossiers documentant la mise en œuvre du système de gestion et des programmes de protection.

L’Office a conclu qu’Alliance avait mis en œuvre des pratiques de gestion des documents uniformes pour la documentation et la mise en œuvre de son système de gestion et de son programme de sensibilisation du public.

L’Office a aussi jugé qu’Alliance n’avait ni établi ni mis en œuvre de processus à l’égard de programme de sensibilisation du public qui respectait les exigences du RPT.

Après évaluation du programme de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Élément 5.0 – Examen de la direction

Sous-élément 5.1 – Examen de la direction

Ce sous-élément précise que la société doit établir et mettre en œuvre un processus efficace permettant de procéder à des examens de la direction annuels du système de gestion et de chaque programme de protection et de veiller à l’amélioration continue en ce qui a trait au respect des obligations de la société. Ce sous-élément oblige également la société à rédiger un rapport annuel pour l’année civile précédente, signé par le dirigeant responsable et décrivant le rendement du système de gestion de la société en ce qui a trait au respect de ses obligations.

L’Office a estimé qu’Alliance avait élaboré des processus et entrepris des activités en ce qui concerne ses responsabilités relatives à l’examen de la direction.

L’Office a par ailleurs jugé que les processus d’Alliance ne respectaient pas toutes les exigences du RPT.

L’Office a aussi estimé que certaines des constatations de non-conformité de son audit concernaient des sous-éléments pour lesquels la direction d’Alliance doit s’assurer que les directives sont respectées, les activités de surveillance menées et les contrôles appliqués.

Après évaluation du système de gestion et du programme de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office a conclu que la société ne se conformait pas aux exigences prévues pour le présent sous-élément. Elle devra élaborer un plan de mesures correctives afin de pallier les lacunes décrites.

Haut de la page

11.0 Conclusions

Les sociétés réglementées par l’Office doivent démontrer leur volonté d’agir de façon proactive en vue d’améliorer constamment leur rendement sur le plan de la sécurité, de la sûreté et de la protection de l’environnement. Les sociétés pipelinières relevant de l’Office doivent établir et mettre en œuvre des systèmes de gestion efficaces dans leurs activités quotidiennes. Ces programmes comprennent les outils, les technologies et les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des travailleurs et du public.

L’Office a formulé un grand nombre de constatations de non-conformité. L’analyse de ces constatations par l’Office indique que la plupart des cas de non-conformité concernent l’établissement et la mise en œuvre de processus du système de gestion, et donc le système de gestion de la sécurité et des pertes. Toutes les constatations de l’Office sont documentées à l’annexe I du présent rapport d’audit.

La majorité des éléments non conformes entrent dans deux catégories :

  • l’absence d’intégration du programme de sensibilisation du public aux processus généraux d’encadrement opérationnel du système de gestion;
  • l’échec de mise en œuvre de sous-éléments du système de gestion qui correspondent aux attentes de l’Office.

En examinant les résultats de l’audit du programme de sensibilisation du public d’Alliance, l’Office constate que celle-ci n’a pas démontré qu’elle avait élaboré et mis en œuvre un système de gestion applicable directement à ce programme. L’Office fait également remarquer que l’exigence de mettre en œuvre et de tenir à jour un système documenté de gestion de la sécurité et des pertes n’est pas nouvelle puisque les exigences relatives au système de gestion de la sécurité et des pertes font partie de la norme CSA Z662 depuis un bon nombre d’années, avant la création des exigences du RPT.

L’Office a conclu que, malgré l’absence d’un système de gestion conforme, Alliance a élaboré et mis en œuvre un programme de sensibilisation du public visant à prévenir la majorité des dangers, dont les plus importants, et à répondre à la plupart des exigences réglementaires L’Office a conclu qu’Alliance avait établi et mis en œuvre un programme de sensibilisation du public qui fournit des renseignements aux parties prenantes externes en ce qui concerne la vie et le travail à proximité de ses installations. De plus, ce programme élabore et diffuse aux premiers intervenants et aux autres parties prenantes des renseignements liés aux interventions d’urgence.

L’Office a conclu qu’aucune mesure d’application de la loi n’est, dans l’immédiat, nécessaire pour résoudre les problèmes de non-conformité. Lorsqu’elle recevra le rapport d’audit final, Alliance sera tenue d’élaborer un plan de mesures correctives décrivant les méthodes proposées pour résoudre les problèmes de non-conformité relevés et prévoyant un échéancier de mise en œuvre de ces mesures. Alliance sera tenue de présenter son plan de mesures correctives aux fins d’approbation dans les 30 jours suivant la publication du rapport d’audit final de l’Office. L’Office rendra publics sur son site Web le rapport d’audit final et le plan de mesures correctives d’Alliance dûment approuvé.

L’Office procédera à l’évaluation de la mise en œuvre de l’ensemble des mesures correctives d’Alliance afin de s’assurer qu’elles sont exécutées rapidement et déployées à l’échelle du réseau, jusqu’à ce qu’elles soient toutes mises en œuvre. L’Office continuera également de surveiller l’efficacité et la mise en application globales du programme de sensibilisation du public et du système de gestion d’Alliance, dans leur ensemble, au moyen d’activités ciblées de vérification de la conformité dans le cadre de son mandat de réglementation.

Haut de la page
Date de modification :