Diriger avec bienveillance et respect – Voici Sam Sele
Le 8 février 2023
Tout comme un chirurgien a besoin de motricité fine et un coureur automobile de réactivité éclair, il faut avoir de l’empathie, connaître le processus de réglementation et exceller dans l’écoute pour résoudre les différends entre la Régie, les sociétés pipelinières, les communautés autochtones et les propriétaires fonciers.
Après s’être joint à la Régie en février 2014 à titre de spécialiste des questions socioéconomiques au sein de l’équipe de la prévention des dommages et de la résolution de problèmes du secteur des opérations, Sam Sele a trouvé sa place dans le secteur du processus décisionnel, en 2015, à titre de spécialiste technique de l’équipe de la participation du public. À ce titre, il travaille avec des propriétaires fonciers, des sociétés pipelinières, des communautés autochtones et d’autres parties à résoudre des différends.
« J’aime sincèrement les personnes avec qui je travaille et le fait que mon rôle m’amène à participer à des programmes et à interagir avec des équipes dans toute l’organisation. J’aime aussi rencontrer les propriétaires fonciers et les communautés autochtones autour de leur table de cuisine, écouter leurs histoires et faire de mon mieux pour les soutenir, explique Sam. Dans les 10 années depuis mon arrivée à la Régie, j’ai appris que, la plupart du temps, mon travail consistant à aider à résoudre des différends complexes commence par être à l’écoute des besoins des personnes et à les aider à comprendre le processus de réglementation et à s’y retrouver dans celui-ci. Parfois, les gens veulent simplement raconter leur histoire. »
L’affinité de Sam pour la résolution de conflits a commencé tôt dans sa vie alors qu’il n’était qu’un enfant dans le village libérien de Fangonda. En l’absence d’un système juridique officiel, il a appris de première main l’importance de trouver des solutions qui sont fondées sur les intérêts et qui profitent à tous.
« Lorsqu’il y avait des soucis au sujet de la propriété et des terres, un peu comme les enjeux avec lesquels nous composons ici à la Régie, les différends étaient portés à l’attention des aînés de notre village et des solutions étaient trouvées avec la participation et la considération de toutes les parties, fait-il remarquer. Je me souviens qu’aucune sanction n’était infligée et que les différends étaient perçus comme un moyen de renforcer les relations entre villageois et de trouver des façons de travailler ensemble ou d’échanger des services pour le bien commun de la collectivité. »
Quand on lui demande de quel aspect de sa carrière il est le plus fier, Sam répond sans hésiter que ce sont ses études. « J’ai fréquenté l’école secondaire dans un camp de réfugiés, ce qui a présenté son lot de défis, notamment le fait de ne pas avoir les articles de base pour participer pleinement. Moins de six mois après avoir quitté le camp de réfugiés où ma famille et moi vivions après avoir fui la guerre civile au Libéria, nous sommes arrivés aux États-Unis et j’ai été admis à l’Université du Minnesota. J’ai subvenu seul à mes besoins jusqu’à l’obtention de mon diplôme de premier cycle. J’en suis très fier. »
Après avoir travaillé aux États-Unis pendant un certain temps, Sam et sa femme ont déménagé à Calgary, où il a obtenu une maîtrise en développement énergétique durable à l’Université de Calgary. « Notre fille est née au milieu de mes études. Je ne me suis endormi qu’une seule fois en prenant le train pour me rendre à l’université », se souvient-il.
Sam remercie tout particulièrement Paul Georgison de sa générosité et de son soutien tout au long de sa carrière. « Il m’a appuyé dans ma passion pour la résolution de conflits et m’a encouragé à obtenir toute la formation, toutes les attestations et les compétences nécessaires pour faire mon travail au mieux », ajoute-t-il.
En repensant à sa carrière et à sa vie jusqu’à maintenant, Sam a le conseil suivant à offrir : « Je pense qu’il est toujours préférable de diriger avec bienveillance et respect, peu importe la situation d’une personne ou ce qu’elle me donne en retour. De cette façon, tout le monde y gagne. Il n’y a aucun doute là-dessus. »
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