ARCHIVÉ – Compte rendu de réunion – 19 janvier 2011
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Revue des exigences pour le forage extracôtier dans l'Arctique
Compte rendu de réunion
Date | Lieu |
---|---|
Mercredi 19 janvier 2011 14 h à 16 h |
Salle de conférence de l'Inuvialuit Regional Corporation Inuvik (T.N.-O.) |
Objet : Présentation de la revue des exigences pour le forage extracôtier dans l'Arctique aux membres du comité de chasseurs et de trappeurs et de la société de collectivité d'Inuvik
Participants | |
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Hank Rogers Sr. Edgar Maring Frank Pokiak Christine Inglangasuk Jimmy Kalinek Ethel-Jean Gruben Shelly Hendrick Douglas Esagok Ray Tingmiak Steve Baryluk Shawna Kaglik Johnnie Lennie |
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Gaétan Caron | Président et premier dirigeant, ONÉ |
David Hamilton | Membre, ONÉ |
Brian Chambers | Conseiller pour le dossier Arctique, ONÉ |
Bharat Dixit | Chef technique, Conservation des ressources, ONÉ |
Pamela Romanchuk | Spécialiste de l'environnement, ONÉ |
Susan Gudgeon | Coordonnatrice pour le dossier Arctique, Revue des exigences pour le forage extracôtier dans l'Arctique, ONÉ |
Mot d'ouverture (par l'ONÉ)
- Présentation de la revue des exigences pour le forage extracôtier dans l'Arctique, y compris du mandat de l'ONÉ, des événements qui ont mené au lancement de la revue et des diverses phases.
- On demande aux membres du comité et de la société de collectivité ce que les forages en mer pourraient affecter dans leur communauté, leur terre et leur environnement.
Échanges avec les membres du comité et de la société de collectivité
Pour répondre à la question qui leur est soumise, les membres du comité et de la société de collectivité soulignent un certain nombre de points qui suscitent l'intérêt et soulèvent des inquiétudes, dont :
- Mesures et interventions d'urgence
- Les premiers répondants, dans le golfe, ont tenté de protéger certaines zones et n'ont pas réussi; la même chose pourrait survenir dans la mer de Beaufort.
- Les ressources de premier secours disponibles dans le Nord sont limitées.
- Les ressources de premier secours ne sont pas accessibles dans le Nord, contrairement au golfe.
- Lors d'une rencontre en octobre, à Tuktoyaktuk, on a demandé à un panel d'agences gouvernementales qui interviendrait en premier en cas de déversement, et personne ne pouvait répondre.
- Les personnes de la région devrait être formées pour être les premiers répondants.
- Il devrait y avoir des renseignements sur la façon de signaler un déversement.
- Après le signalement, quelles sont les sanctions imposées?
- Il doit y avoir un suivi, une fois le déversement signalé. Dans le passé, il ne s'est rien passé après les signalements.
- Comment déciderez-vous si on peut utiliser des dispersants?
- Généralités
- On doit atteindre un équilibre, mais il faut également aller de l'avant.
- Après l'incident dans le golfe, tout a été fermé.
- Après l'incident dans le golfe, on a ordonné à l'IRC d'imposer un moratoire sur les activités, jusqu'à ce que les problèmes soient résolus.
- Afin de répondre à cette question, aujourd'hui, nous devons prendre un certain temps et présenter les enjeux à nos comités respectifs, pour étudier la question.
- On savait déjà, il y a 10 ou 20 ans, à quel point le forage en mer affecterait les gens.
- L'incident dans le golfe a quand même un aspect positif, puisque tout le monde, maintenant, est sur ses gardes.
- L'ONÉ devrait poser des questions à l'industrie par rapport aux produits chimiques qui sont utilisés pour faire couler le pétrole – cela contaminera l'eau et même si on ne peut pas le voir, c'est quand même là.
- L'ONÉ et l'industrie font leur travail avec une foi aveugle en l'avenir; les habitants du Nord seront encore ici, avec ou sans l'ONÉ.
- La politique ne peut pas entraver le processus. Les gens sont sensibilisés et ils expriment leur opinion. Cela ne veut pas dire qu'ils sont des fauteurs de trouble, ils essaient simplement de protéger leurs terres, leur style de vie et leur gagne-pain, pour leurs enfants et pour leurs petits-enfants.
- On désire voir des entreprises commerciales s'établir ici à long terme, on veut que l'économie s'améliore, mais cela doit être sûr.
- Nous n'avons pas eu d'occasions de formation, et il semblerait que ces occasions sont plutôt offertes dans le sud du pays, alors que ceux qui sont touchés tout au long des activités et même après ne profitent même pas de la situation.
- Vous devez simplement dire la vérité.
- Le suivi est un point critique; on doit rester en contact.
- Nos Aînés ont des connaissances qu'ils peuvent offrir, et cela devrait être fait avant le reste des événements.
- GXT adopte une méthode plus personnalisée et informe les gens de la façon dont le projet avance.
- Si des documents vont être signés pour autoriser ces activités, il nous faut des réponses nos enfants et nos petits-enfants.
- La seule façon d'attirer l'attention des sociétés est d'utiliser l'argent.
- L'ONÉ écoute de façon proactive.
- De qui relèvent les puisards?
- On a inventé des excuses pour expliquer la mort d'animaux, mais ce n'était jamais arrivé avant l'incident dans le golfe.
- Toute préoccupation du comité peut être portée à l'attention du Conseil de gestion du gibier à tout moment. Pour leur part, les membres de société peuvent consulter l'Inuvialuit Regional Corporation.
- Il devrait y avoir un Autochtone du Nord au sein de l'Office national de l'énergie.
- Il est difficile de naviguer dans le site Web de l'ONÉ.
- Nous voulons ce qu'il y a de mieux pour nos enfants et nos petits-enfants. On ne veut pas voir les jeunes d'aujourd'hui se suicider, et laisser leurs enfants sans parents.
- Lorsque les gens se taisent, cela ne signifie pas qu'ils sont contre le développement, seulement qu'ils en ont assez de se frapper la tête sur un mur.
- Nous sommes heureux de voir qu'on peut s'exprimer; nous n'avons jamais eu cette chance, dans le passé.
- Nous sommes confiants que les choses avanceront, qu'on nous écoute et qu'on tient compte de nos opinions.
- Berger avait probablement une bonne idée, d'attendre que les gens soient plus réceptifs pour régler les questions.
- Il y a un écart générationnel.
- On fait ceci pour nos enfants et pour nos petits-enfants.
- Collaborer avec le comité et la société de collectivité est un pas dans la bonne direction.
- La confiance est essentielle, et la bonne communication est un élément clé.
- Une marée noire n'affecterait pas que le Nord, mais tout le Canada
- Inspections et surveillance
- Les entrepreneurs peuvent faire beaucoup de choses sans être inquiétés, dans les Territoires du Nord-Ouest : ils reçoivent des avis d'inspection à l'avance, ils nettoient avant le passage des inspecteurs.
- Les collectivités devraient être informées des inspections réalisées et recevoir un rapport étayant les résultats. Cela serait utile.
- Tout devrait être bien fait en tout temps, pas seulement lorsque les inspecteurs sont présents. L'industrie ne devrait pas avoir le pouvoir d'influencer ce qui est écrit dans les rapports et ce qui ne l'est pas.
- On ne sait pas trop où vont les rapports de signalement; les surveillants de la faune et de l'environnement devraient pouvoir ordonner l'arrêt des activités ou imposer des amendes.
- L'intimidation joue un rôle immense pour les surveillants de la faune et de l'environnement : ils ont toujours peur de perdre leur emploi et d'être mutés.
- Expérience acquise
- Nous avons parcouru un long chemin depuis les années 80, où les incidents étaient qui survenaient était simplement ignorés.
- Dans le passé, les déblais étaient largués dans l'océan, à 200 milles de Tuktoyaktuk; dans un premier temps, ils étaient déposés sur la glace, et quand la glace fondait, ils tombaient au fond de l'océan.
- Cela peut se retrouver dans les poissons, et c'est encore possible, puisque tout fait partie de la chaîne alimentaire (des petits poissons jusqu'aux bélugas).
- L'industrie peut trouver l'argent pour forer, ils devraient le faire correctement, afin que les gens n'aient pas à s'inquiéter, 30 ans plus tard.
- Dans le passé, avant d'atteindre un certain seuil, on devait bâtir un socle de glace, et cela ne se faisait pas.
- On a voulu envoyer des gens, il y a vingt ans, pour voir quelles étaient les répercussions en Alaska, mais cela n'a pas marché, et vingt ans plus tard, on voit encore les conséquences sur les gens, sur les collectivités et sur les terres.
- On voulait aller voir comment l'industrie travaille, mais cela n'est pas arrivé et on ne sait pas trop pourquoi.
- On ne voulait pas causer de problèmes et on ne voit pas que les côtés négatifs, mais nous voulons savoir comment les choses se passent.
- On ressent encore les effets des activités menées dans les années 80; certains de ceux qui travaillaient alors dans l'industrie pétrolière et gazière déambulent maintenant dans nos rues.
- Le savoir ancestral a été offert au cours des trente dernières années, mais les gens ne savent pas à quoi cela a servi.
- Lorsqu'un navire a dû larguer des eaux grises pour alléger son chargement en raison d'un banc de sable, le surveillant de l'environnement n'a pas signalé l'incident car il ne voulait pas courir le risque de perdre son emploi. Il y a eu des rumeurs, mais rien de plus. Les gens doivent pouvoir signer les problèmes.
- Dans le passé, les travailleurs ont reçu l'ordre de se débarrasser d'ordures, et maintenant, ils ne savent pas où sont ces déchets; nous devons faire mieux, cette fois.
- Dans les autres réunions, on ne répondait jamais à nos questions. Cette rencontre est mieux en raison de l'interaction
- Valeur des ressources
- Tout ce qui survient dans les eaux libres affectera les gens du Nord, étant donné qu'ils chassent pour leur subsitance.
- On lutte déjà pour protéger les caribous.
- Même sans une marée noire, les gens sont déjà affectés par l'industrie (cancer), même les jeunes, puisque les polluants des premières séries d'activités pétrolières et gazières sont sur les terres, les gens mangent les animaux et les baies et ça les rend malades.
- Les oies des neiges sont un sujet d'intérêt : on ne saura pas avant quelques mois si elles sont affectées par ce qui s'est passé dans le golfe, lorsqu'elles reviendront dans le Nord. Les gens sont inquiets qu'il n'y ait pas d'oie à chasser.
- Même le doute obsédant que la nourriture pourrait être contaminée est une répercussion.
- Au moins un tiers de notre nourriture provient de la mer.
Mot de la fin et questions à étudier dans le futur
- L'ONÉ fournir la lien Internet vers le rapport sur la plate-forme Deepwater Horizon.
- L'ONÉ offre son aide aux membres du comité et de la société de collectivité, s'ils en ont besoin, pour préparer la deuxième phase de la revue, afin qu'ils soient à l'aise de participer au processus. L'ONÉ effectuera un suivi quand à la meilleure façon d'aider les membres dans le cadre de ce processus.
- L'ONÉ transmettra l'information sur la façon de signaler un déversement ainsi que les renseignements sur l'organisme qui réglemente les puisards.
- L'ONÉ enverra une lettre pour expliquer les prochaines étapes de la revue.
- Les membres du comité et de la société de collectivité soumettront la question qui leur a été soumise, en guise d'introduction, à leurs organisations respectives et discuteront de la façon dont ils voudraient participer aux prochaines phases de la revue.
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