Aperçu du marché : Stocks et production de gaz naturel élevés au début du printemps

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Date de diffusion : 2024-05-29

À la fin de mars 2024, ce sont 744 milliards de pieds cubes (« Gpi³ ») de gaz naturel qui étaient stockés au Canada, soit 44 % de plus qu’au même moment l’an dernier et 55 % de plus que la moyenne des cinq dernières années. Ces niveaux relativement élevés au début du printemps cette année s’expliquent par :

  1. l’hiver doux que nous avons connu,
  2. la production élevée de gaz naturel.

Le stockage de gaz naturel équilibre l’offre et la demande pour ce produit. En général, le gaz est retiré du stockage l’hiver lorsqu’il est fortement en demande pour le chauffage et il est stocké au printemps, à l’été et à l’automne lorsque la demande est plus faible. L’hiver a été caractérisé par un El Niño fortNote de bas de page 1, qui a eu pour effet d’élever les températures plus que la moyenne pendant la saison. Les ménages et les entreprises ont eu besoin de moins de gaz naturel pour se chauffer, ce qui a réduit le volume de gaz naturel retiré du stockage.

Figure 1 – Stockage de gaz naturel d’une année à l’autre

Source et Description

Source : Régie de l’énergie du Canada

Données : Stocks de gaz naturel au Canada, estimation [XLSX 1,219 ko]

Avertissement : La Régie estime les volumes quotidiens de gaz naturel stocké pour combler l’écart entre le dernier point de données publié par Statistique Canada sur les stocks mensuels de gaz et aujourd’hui, à partir de données quotidiennes publiques sur le stockage et les livraisons sur les pipelines raccordés et sur les stocks. Les utilisateurs doivent faire preuve de prudence et utiliser ces données comme une indication des changements de direction dans le stockage plutôt qu’une représentation d’un volume absolu réel de gaz stocké un jour donné. La Régie fournit ces données estimatives à titre d’information et ne peut pas en assurer l’exactitude absolue. La personne qui utilise ces données assume tout risque associé.

Description : Ce graphique illustre les niveaux quotidiens de stockage de gaz naturel de janvier à décembre 2016 et de 2020 à 2024. Un graphique montre les stocks de l’Ouest canadien et l’autre, ceux de l’est du Canada. Dans les deux graphiques, les stocks de 2024 sont supérieurs à ceux des quatre dernières années au cours des trois premiers mois. Dans l’Ouest canadien, les stocks de 2016 ont légèrement dépassé ceux de 2024 en mars.

La forte production de gaz naturel dans l’Ouest canadienNote de bas de page 2 l’hiver dernier a aussi contribué aux niveaux de stockage actuels. Malgré un fléchissement de la production en janvier en raison d’une vague de froid, qui a entraîné la fermeture de nombreux puits, la production s’est maintenue à un niveau supérieur à celui des cinq années précédentes, de novembre 2023 à mars 2024Note de bas de page 3. La production dans l’Ouest canadien a atteint 18,4 Gpi³/j en moyenne durant l’hiver 2023-2024, comparativement à 17,8 Gpi³/j en 2022-2023 et à 16,8 Gpi³/j en 2021-2022. À titre de comparaison, la production s’est chiffrée à 15,6 Gpi³/j durant l’hiver 2015-2016.

Figure 2 – Production canadienne de gaz naturel de 2019 à 2024

Source et Description

Source : Données de la Régie de l’énergie du Canada sur la production mensuelle des provinces de l’Ouest canadien, soit la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique.

Données : Estimations de la production de gaz naturel dans l’Ouest canadien [XLSX 144 ko]

Avertissement : La Régie estime la production quotidienne de gaz naturel dans l’Ouest canadien pour combler l’écart d’information entre le moment où les provinces de l’Ouest canadien publient leurs données mensuelles sur la production et aujourd’hui, d’après les données publiques sur les arrivages par pipeline. En cas de disparité entre les données provinciales publiées et ces estimations, l’utilisateur doit supposer que les données provinciales sont plus exactes. Les baisses soudaines de la production en été sont probablement liées à l’entretien et aux interruptions de service du pipeline, tandis qu’en hiver, elles sont probablement attribuables à des périodes de gel touchant les puits lors de coups de froid. La Régie fournit ces données estimatives à titre d’information et ne peut pas en assurer l’exactitude absolue. La personne qui utilise ces données assume tout risque associé.

Description : Ce tableau présente deux graphiques. Le premier est un diagramme à barres qui représente la production annuelle totale en mille milliards de pieds cubes de 2019 (5,7 mille milliards de pieds cubes) à 2023 (6,5 mille milliards de pieds cubes). Le second est un graphique linéaire qui illustre la production quotidienne de janvier à décembre, de 2019 à 2024. La tendance est généralement à l’augmentation de la production au cours de cette période.

Le Canada produit plus de gaz naturel qu’il n’en utilise habituellement au printemps, à l’été et à l’automne. Tout surplus de gaz est exporté ou stocké. Les intervenants sur le marché, comme les distributeurs de gaz et les services publics, stockent une partie de ce surplus durant l’été en vue d’approvisionner leurs clients durant l’hiver suivant. Les producteurs, les négociants ou les commerçants peuvent stocker du gaz en été dans l’espoir de le vendre à des distributeurs, des producteurs d’électricité ou d’autres consommateurs en hiver, lorsque la demande et les prix sont plus élevés. En déplaçant l’offre excédentaire vers les périodes de forte demande, le stockage aide à équilibrer les marchés du gaz et à réduire la volatilité des prix pour les producteurs et les consommateurs. Le stockage permet aussi constituer une réserve d’urgence en cas de catastrophe naturelle ou d’autres perturbations de l’approvisionnement en gaz.

Les exportations de gaz naturel se font par pipeline et par des installations d’exportation de gaz naturel liquéfié (« GNL »). Les pipelines qui exportent du gaz naturel à partir du bassin sédimentaire de l’Ouest canadienDéfinition* (« BSOC ») fonctionnent presque à pleine capacité depuis quelques annéesNote de bas de page 4. Les principaux points d’exportation du BSOC sont les postes d’entrée Est et Ouest sur le réseau de NGTL, Huntington sur le pipeline Westcoast/BC d’Enbridge et Elmore sur le pipeline AllianceNote de bas de page 5. À cette fin, le marché a accru sa capacité d’exportation en agrandissant certains pipelinesNote de bas de page 6 réglementés par la Régie de l’énergie du Canada. Cela a permis d’éliminer certains goulots d’étranglement, bien que des limites demeurent possibles au printemps, à l’été et à l’automne, lors de l’entretien des principaux pipelines, ce qui accroît l’importance de l’accès au stockage. Les volumes d’exportation de GNL devraient augmenter lorsque débuteront les nouvelles activités commerciales de LNG Canada en 2025Note de bas de page 7 et les éventuels agrandissements ou nouveaux terminaux de GNL en Colombie-BritanniqueNote de bas de page 8.

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