Message du président du Comité consultatif autochtone
C’est un privilège et un honneur d’être le premier président du Comité consultatif autochtone (le «Comité») de la Régie de l’énergie du Canada. Même si nous en sommes encore au stade des balbutiements, le Comité offre une occasion exceptionnelle d’intégrer la vision du monde et les voix autochtones à la gouvernance et au travail de l’organisme de réglementation fédéral. Le Comité est composé de membres des Premières Nations, d’Inuits et de Métis et ses représentants proviennent de partout au Canada. C’est avec plaisir que je vous transmets le rapport annuel 2020-2021 de la Régie au nom du Comité.
Depuis sa création, le Comité s’est employé à établir de solides relations à long terme avec le conseil d’administration et le personnel de la Régie. La tâche s’est avérée particulièrement ardue dans l’environnement virtuel qui a été le nôtre pendant la pandémie de COVID-19. Toutefois, le fait de prendre le temps de nouer ces liens constituera une base solide pour le travail important qui nous attend.
En 2020-2021, trois des six réunions du Comité ont été tenues virtuellement avec le conseil d’administration. Dans le cadre de celles-ci, l’une de nos premières et importantes réalisations a été l’élaboration conjointe du mandat du Comité. C’est grâce à de telles collaborations que nous commencerons à atteindre nos buts communs : établir des relations solides et veiller à ce que les conseils du Comité aient une incidence significative, opportune et mesurable sur le travail de la Régie.
Au cours de ses premières réunions, le Comité a aussi offert des conseils sur un certain nombre d’initiatives, dont le plan stratégique de la Régie. Ainsi, des changements ont été apportés pour en renforcer le libellé et les priorités stratégiques, y compris la Réconciliation. Même si le Comité ne commente pas le processus décisionnel pour des projets précis, ses conseils aideront à façonner des changements profonds quant à l’évaluation future des projets et à promouvoir des changements systémiques positifs à la Régie et dans l’industrie qu’elle réglemente.
Le Comité a également eu l’occasion de prendre part à quelques séances d’apprentissage conjointes avec le conseil d’administration sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et d’entamer des discussions sur la façon de mettre en œuvre celle-ci dans le cadre du mandat de la Régie. Il s’agit d’un travail extrêmement important et le Comité prend acte de l’engagement de la Régie à l’égard de la Déclaration, énoncé dans le préambule de la Loi sur la Régie canadienne de l’énergie (la «LRCE») et dans la priorité stratégique de la Réconciliation. Le Comité se réjouit à l’idée de travailler en étroite collaboration avec le conseil d’administration et le personnel de la Régie à mesure que l’organisation élabore des outils pour mettre en œuvre la Déclaration dans le cadre de son mandat.
J’aimerais également souligner qu’au cours de sa première année, le Comité a donné un avis préliminaire au sujet du travail continu de la Régie pour renforcer sa démarche en matière de consultation et d’accommodement de la Couronne. Conformément à la LRCE, il s’agit pour la Régie d’un nouveau rôle, qui bénéficiera dorénavant de l’apport du Comité.
Le travail du Comité tablera sur d’autres travaux et initiatives que la Régie a entrepris avec des partenaires autochtones au cours des dernières années, en l’occurrence les comités consultatifs et de surveillance autochtone pour le projet d’agrandissement du réseau et le pipeline existant de Trans Mountain ainsi que le programme de remplacement de la canalisation 3 d’Enbridge. Il sera important que le Comité trouve des moyens d’intégrer les leçons apprises dans le cadre de ces comités à ses conseils stratégiques.
Plus récemment, nous avons entrepris l’importante tâche d’élaborer conjointement un plan de travail triennal très ambitieux pour le Comité. Dans le cadre de celui-ci, nous concentrerons nos efforts à l’échelle locale et nationale sur les relations, les communications et la gouvernance, la Déclaration, les compétences culturelles, la participation des peuples autochtones à la surveillance réglementaire ainsi que la consultation et l’accommodement de la Couronne. Tout en s’alignant sur le plan de travail du conseil, notre plan est conçu pour apporter des perspectives nouvelles et significatives à notre rôle de conseillers responsables d’éclairer le processus décisionnel du conseil.
Je suis très optimiste et emballé par le travail que le Comité accomplit au sein de la Régie. La tâche qui nous attend est complexe et difficile, mais avec des partenaires volontaires à la table, nous avons une véritable occasion d’aider à concrétiser les principes fondés sur les droits de la personne de la Déclaration et de comprendre ce que la Réconciliation signifie pour un organisme de réglementation fédéral.
La version originale a été signée par
Chef tribal Tyrone McNeil
Président
Comité consultatif autochtone