ARCHIVÉ - Adoption des sources d’énergie renouvelable au Canada – Analyse des marchés de l’énergie

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Résumé

Comparativement aux autres pays, le Canada produit une grande partie de son électricité au moyen de sources d’énergie renouvelable, y compris l’hydroélectricité. En 2015, 66 % de son électricité provenait des énergies renouvelables, tandis que ce chiffre ne représentait que 60 % en 2005. Seulement cinq paysNote de bas de page 1 en produisent autant ou davantage : la Norvège, la Nouvelle-Zélande, le Brésil, l’Autriche et le Danemark.

En 2015, le Canada se classait au deuxième rang mondial des producteurs d’hydroélectricité, tout juste derrière la Chine. Le Canada est aussi un important producteur d’énergie éolienne, mais a recours plus modestement à l’énergie solaire et à la biomasse. Ce sont la Chine, les États-Unis et l’Allemagne qui enregistrent la plus grande production totale d’énergie à partir du vent, du soleil et de la biomasse.

Toujours en 2015, presque 60 % de l’électricité du Canada provenait de centrales hydroélectriques, généralement de grandes installations dotées de réservoirs. Ce type de production est un atout précieux du portefeuille énergétique du Canada, puisqu’il permet de stocker l’énergie de manière économique et d’amortir les fluctuations des sources d’énergie renouvelable intermittentes. Les projets au fil de l’eau ne nécessitent pas de réservoir et perturbent moins l’écoulement naturel de l’eau, mais fonctionnent à une échelle beaucoup plus réduite.

La capacité éolienne du Canada a été multipliée par 20 sur la période de 2005 à 2015. Toutefois, l’intermittence de la production éolienne demeure un obstacle à l’adoption généralisée de cette source d’énergie. Une façon de surmonter cette difficulté serait de vendre l’électricité aux pays voisins pour mieux gérer les fluctuations dans la production. Cette stratégie a notamment permis au Danemark de produire 50 % de son électricité à partir de sources éoliennes.

En 2015, la biomasse a comblé environ 2 % des besoins en électricité du Canada. Elle s’intègre facilement au réseau, mais ne peut être rentable qu’avec un approvisionnement convenable. Pour cette raison, les projets de bioénergie sont souvent jumelés à des activités produisant beaucoup de combustibles résiduaires, comme des installations du secteur de la foresterie, de l’industrie des pâtes et papiers ou des sites d’enfouissement.

L’énergie solaire occupe une place relativement modeste dans le portefeuille énergétique du Canada. Environ 98 % de la capacité solaire du pays est installée en Ontario, où elle représentait 5 % de la capacité énergétique totale en 2015. Les principaux obstacles à l’adoption massive de l’énergie solaire sont l’intermittence et les coûts relativement élevés. La capacité solaire augmente plus rapidement dans les régions qui offrent des mesures incitatives, comme les programmes de tarifs de rachat garantis en Ontario et en Allemagne.

Les autres sources d’énergie renouvelable, comme l’énergie éolienne en mer, l’énergie marémotrice et l’énergie géothermique, ne suscitent pas beaucoup d’intérêt au Canada, mais offrent encore un bon potentiel. Par exemple, des projets d’énergie éolienne en mer ont été proposés sur la côte Ouest et la côte Est du Canada, et une centrale d’énergie marémotrice de 20 MW existe déjà en Nouvelle-Écosse. Par ailleurs, des projets d’énergie géothermique de grande envergure pourraient voir le jour sur la côte Ouest du Canada [anglais seulement] si l’on tire profit de la ceinture de feu qui entoure l’océan Pacifique. Des projets d’énergie géothermique sont aussi à l’étude dans des collectivités isolées du Nord, qui auraient avantage à combiner l’énergie thermique et l’électricité.

De nombreux facteurs influencent l’adoption des différentes sources d’énergie, notamment les coûts d’installation et de production, la fiabilité et l’impact environnemental. Ensemble, les énergies renouvelables comme l’éolien et l’énergie solaire deviennent de plus en plus concurrentielles. De plus, les faibles émissions de carbone des énergies renouvelables les rendent encore plus intéressantes au regard des priorités politiques du jour. Par conséquent, il y a lieu de croire qu’elles continueront de gagner du terrain, au Canada comme à l’étranger.

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