Aperçu du marché : Le transport aérien de passagers et la demande de carburéacteur augmentent de façon constante, mais demeurent inférieurs aux niveaux de 2019
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Date de diffusion : 2024-03-20
La consommation d’énergie au Canada rebondit après la baisse de 2020 attribuable aux effets de la pandémie de COVID-19Note de bas de page 1. Le carburéacteur, comparativement à d’autres combustibles, a connu le creux le plus marqué en 2020 et sa reprise en 2021 a été relativement plus lente. En 2022 et 2023, toutefois, la demande pour celui-ci a remonté assez rapidement en parallèle avec la reprise du transport aérien de passagers.
Le nombre de passagers aériens, qui variait de 6,1 à 8,5 millions par mois en 2018 et 2019, a chuté à moins de 1 million pendant la plupart des mois d’avril 2020 à juin 2021. Les voyages ont repris en force en 2022, surtout pendant la seconde partie de l’année, mais ils sont demeurés inférieurs d’environ 30 % aux niveaux de 2019. L’écart entre le nombre de voyages actuel et avant la pandémie s’est rétréci tout au long de 2023, mais il reste inférieur d’environ 7 % à celui de 2019Note de bas de page 2. La figure 1 illustre la consommation de carburéacteur et le nombre de passagers transportés par les principaux transporteurs aériensNote de bas de page 3 du Canada de 2018 à 2023.
Figure 1 – Carburéacteur consommé et nombre de passagers transportés par les principaux transporteurs aériens du Canada de 2018 à 2023
Source et Description
Source : Statistique Canada. Tableau 23-10-0079-01, Statistiques d’exploitation et financières des principaux transporteurs aériens canadiens
Description : Ce graphique linéaire illustre les tendances mensuelles du transport de passagers par les principaux transporteurs aériens canadiens par rapport à la consommation de carburéacteur par ces transporteurs de janvier 2018 à novembre 2023. Ces deux variables présentent des tendances semblables, soit une chute spectaculaire en avril 2020, la persistance des bas niveaux jusqu’au milieu de 2021, puis une augmentation graduelle. Le nombre de voyageurs a diminué de façon plus marquée et s’est rétabli relativement plus rapidement que la consommation de carburant. Le nombre de voyageurs et la consommation de carburant approchent les niveaux de 2019 mais demeurent inférieurs à ceux-ci en 2023.
Les tendances dans la consommation de carburéacteur sont semblables à celles dans le transport de passagers, c’est-à-dire une chute marquée en 2020 et une forte reprise à partir du milieu de 2021. Toutefois, les changements qui ont touché la consommation de carburéacteur et le transport de passagers ne sont pas survenus dans la même mesure. En 2020, la consommation de carburéacteur n’a pas diminué autant que le nombre de voyageurs. Cela s’explique par le fait que le coefficient de remplissageNote de bas de page 4, qui indique dans quelle mesure les avions sont remplis, a connu une baisse considérable en raison de la pandémie, passant de 84 % en moyenne en 2019 à 54 % en 2020. Comme les avions ont transporté moins de passagers en 2020, la quantité de carburéacteur utilisée par passager a été relativement plus importante que lors des années précédentes. En 2023, la consommation de carburéacteur est inférieure de 13 % à celle de 2019, et le coefficient de remplissage moyen est de 86 %.
À long terme, le carburéacteur à base de pétrole pourrait se dissocier davantage du transport aérien, en particulier à mesure que le Canada progresse vers un bilan zéro. Le Plan d’action climatique de l’aviation du Canada 2022-2030 propose un parcours hypothétique pour la décarbonisation de l’aviationNote de bas de page 5 : amélioration de l’efficacité énergétique des avions, utilisation de carburant d’aviation durable, amélioration des opérations, technologies avancées des aéronefs et réductions hors secteur (p. ex., mesures compensatoires pour l’élimination du carboneNote de bas de page 6) afin de compenser le reste du carburéacteur à base de pétrole. Des tendances semblables se dégagent des scénarios de carboneutralité du rapport Avenir énergétique du Canada en 2023. En 2050, le carburéacteur à base de pétroleNote de bas de page 7 est toujours utilisé dans les scénarios de carboneutralité, mais dans une proportion de 75 % inférieure environ à ce qu’elle était en 2019.
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