Aperçu du marché : Plus bas niveau depuis 2009 des activités de forage en été dans l’Ouest canadien

Date de diffusion : 2015-10-21

En été, le nombre d’appareils de forage en activité dans l’Ouest canadien se situe habituellement entre 375 et 600, mais la moyenne en 2015 n’a été que de 250, soit le niveau le plus bas depuis la crise financière de 2009. Dans le cas du pétrole, ce nombre a chuté à 63 alors qu’il était de 168 à l’été de 2014, un recul de 63 %. Pour le gaz, la régression a été de 36 % pendant la même période, le nombre d’appareils de forage ciblant ce produit s’étant établi à 188 après avoir atteint 294 un an plus tôt.

Appareils de forage ciblant du pétrole et du gaz dans l’Ouest canadien

Sources et descriptionde de la figure

Source : JuneWarren-Nickle’s

Description: Ce graphique à tranches superposées illustre le nombre d’appareils de forage en activité dans l’Ouest canadien pour chaque semaine de janvier 2009 à septembre 2015, avec ceux visant du pétrole en bas et ceux visant du gaz en haut. Les rectangles indiquent les mois d’été. L’intensité des travaux varie selon la saison, l’hiver étant particulièrement propice compte tenu des sols gelés, mais la chute est abrupte au printemps, au moment du dégel, alors que l’interdiction de circuler imposée par les provinces fait que les gisements sont difficilement accessibles. Pour ce qui est de l’été, il a fallu remonter à 2009 pour constater un niveau d’activité aussi faible qu’en 2015, cette faiblesse étant surtout attribuable à la chute du nombre de forages ciblant du pétrole.

Jusqu’à maintenant en 2015, le prix du baril de pétrole, qui se situe à 51 $ US, est bien inférieur aux 93 $ US enregistrés en moyenne entre 2010 et la première moitié de 2014. À l’intérieur de ce même intervalle, le prix du gaz naturel par million de BTU au carrefour Henry, en Louisiane, s’est maintenu sous 3 $ US (2,81 $ US en moyenne). Au Canada, ce prix était encore moindre à 2,62 $ le gigajoule en moyenne au carrefour d’échanges gaziers sur le réseau de NOVA.

La diminution des prix du pétrole et du gaz a un effet asphyxiant sur les dépenses en immobilisations, ce qui entraîne une réduction des activités de forage, car on s’inquiète du fait que les revenus tirés des nouveaux puits puissent être inférieurs aux coûts de mise en valeur et d’exploitation. C’est au Canada (toute proportion gardée) que la baisse des activités de forage a été la plus marquée dans le monde entre 2014 et ce qu’on a pu constater à ce jour en 2015.

Même si les prix des deux produits se sont affaissés, à valeur énergétique équivalente, celui du pétrole a davantage souffert, avec les répercussions qui s’ensuivent sur les forages ciblant ce produit. Dans l’Ouest canadien, le nombre d’appareils de forage ciblant du gaz profite par ailleurs du fait que les condensats qu’il renferme le rendent particulièrement attrayant par rapport au pétrole léger en raison de la demande de diluants pour l’exploitation des sables bitumineux. En outre, les producteurs sont soucieux d’évaluer les ressources gazières dont ils disposent dans l’optique des exportations de gaz naturel liquéfié envisagées.

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