ARCHIVÉ - Avenir énergétique du Canada - Évolution de l’infrastructure et enjeux à l’horizon 2020 - Questions et réponses
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1. Quelle est la raison d’être du rapport?
L’Office national de l’énergie (l’ONÉ) publie des études telles que Avenir énergétique du Canada - Évolution de l’infrastructure et enjeux à l’horizon 2020 dans le cadre de son mandat, qui consiste entre autres à surveiller tous les aspects de l’offre, du transport et de la consommation d’énergie au Canada. La présentation de ces renseignements est un des moyens pris par l’Office pour atteindre un de ses buts, soit de faire en sorte que les Canadiens et Canadiennes profitent d’une infrastructure et de marchés énergétiques efficients.
Dans ce rapport, l’Office a voulu traiter des répercussions possibles en matière d’infrastructures énergétiques, y compris les risques et défis que pose leur aménagement, en se fondant sur les prévisions de l’offre et de la demande présentées dans la Mise à jour 2009 du scénario de référence.
2. Pourquoi est-il nécessaire de construire des infrastructures énergétiques au Canada?
Les sources d’approvisionnement sont souvent situées très loin des centres de consommation. Pensons aux sables bitumineux du nord de l’Alberta, région à forte croissance de production pétrolière canadienne, et aux nouvelles sources de gaz des régions pionnières et du nord-est de la Colombie-Britannique. Sans oublier les installations hydroélectriques et éoliennes, qui doivent être près des ressources, lesquelles ne sont pas nécessairement proches des grands centres. Enfin, une partie considérable de l’énergie produite au Canada est exportée aux États-Unis et ailleurs dans le monde, ce qui contribue à la prospérité économique du Canada.
3. Quelles quantités d’énergie sont exportées aux États-Unis et ailleurs?
En 2008, environ 65 % du pétrole brut produit au Canada, plus de la moitié de son gaz naturel et 9 % de l’électricité qu’il produit ont été exportés.
4. En quoi la croissance des exportations d’énergie contribue-t-elle aux émissions de GES produites au Canada?
Environnement Canada signale que les émissions de GES ont augmenté au Canada de 592 Mt à 747 Mt depuis 1990, soit une hausse de plus de 26 %. La production de combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) est à l’origine de quelque 20 % des émissions canadiennes.
5. La croissance de l’exploitation des sables bitumineux a ralenti : quelles sont les prochaines étapes de l’aménagement éventuel d’infrastructures de transport de pétrole brut?
Depuis plusieurs années, l’agrandissement et la construction d’oléoducs visent les marchés américains traditionnels tels l’État de Washington et le Midwest. Après 2012, les projets pipeliniers cibleront probablement d’autres marchés comme la côte américaine du golfe du Mexique et l’Asie.
6. Comment l’industrie pétrolière gère-t-elle les émissions de CO2? Quelles sont les conséquences sur l’aménagement d’infrastructures?
La capture et le stockage de carbone (CSC), ou séquestration du carbone, comporte la collecte du dioxyde de carbone (CO2) avant qu’il ne soit rejeté dans l’atmosphère et l’enfouissement de cette matière dans des formations géologiques à très grande profondeur. La CSC est reconnue comme étant une des plus importantes méthodes de réduction sensible des émissions de GES dans le monde.
Le développement à grande échelle de la CSC nécessitera la construction de pipelines pour le transport du CO2 jusqu’aux emplacements de récupération assistée des hydrocarbures (RAH) et sites de stockage permanent.
7. Quelle incidence l’offre déclinante de gaz naturel a-t-elle sur l’infrastructure actuelle?
Au Canada, la production de gaz naturel s’est sensiblement accrue dans les années 1990, s’est stabilisée jusqu’au milieu de 2007 et diminue depuis. Le rythme de décroissement devrait s’accentuer en 2009 et 2010 en raison du recul des activités de forage pour le gaz provoqué par la chute des prix. L’infrastructure de pipelines et de traitement devrait suffire à la tâche, voire disposer d’excédents de capacité à certains endroits. La capacité de transport par gazoducs hors du bassin sédimentaire de l’Ouest canadien (BSOC) est actuellement excédentaire; si la baisse de production prévue se matérialise, l’utilisation de la capacité pourrait encore diminuer dans le BSOC tout comme les livraisons sur les marchés d’exportation. On s’attend à ce que la plupart des besoins en infrastructure seront d’envergure régionale seulement d’ici 2020 et que les installations nécessaires seront intégrées à l’infrastructure existante.
8. L’infrastructure de production et les pipelines de gaz naturel constituent une source majeure de GES : que fait l’industrie à ce sujet?
La réduction du brûlage à la torche et de l’évacuation de gaz dissous est une des principales initiatives prises par les provinces et l’industrie des hydrocarbures. En Alberta, ces activités ont diminué de 77 % et 41 % respectivement depuis 2000. La Colombie-Britannique, l’Alberta et la Saskatchewan ont toutes adopté des programmes pour réduire le brûlage et l’évacuation dans l’atmosphère de gaz dissous.
9. Comment l’évolution de la demande et des marchés de gaz naturel influe-t-elle sur les nouvelles infrastructures pipelinières éventuelles?
Outre les changements qui caractérisent l’offre existante, les besoins en infrastructures gazières au Canada subissent les contrecoups de l’évolution de la demande de gaz naturel qui se dessine. Ainsi, la demande de gaz croissante en Alberta pourrait nécessiter la construction de pipelines pour acheminer ce gaz dans la région des sables bitumineux. En Ontario, l’utilisation accrue de gaz naturel pour la production d’électricité pourrait exiger l’accès à des approvisionnements complémentaires ainsi qu’une souplesse accrue par la bonification du stockage et des services de manière à répondre à la demande variable qui caractérise le marché de l’électricité. De plus, l’infrastructure pipelinière qui permet la livraison de gaz au carrefour de l’Est canadien à Dawn, en Ontario, s’est diversifiée ces dernières années pour recevoir de plus en plus de gaz de schistes en provenance des États-Unis. En conséquence, la mise en valeur future du gaz du BSOC pourrait avoir moins d’importance pour les marchés de l’Est du pays.
10. Quel sera l’impact de l’évolution de la demande de LGN sur l’infrastructure actuelle et future?
Le comportement changeant de l’offre de LGN et la production croissante de pétrole extrait des sables bitumineux sont les principaux facteurs qui vont influencer l’infrastructure future pour les LGN. Une chute des exportations de propane et de butanes pourrait fortement inciter les entreprises à rationaliser l’infrastructure pipelinière et ferroviaire existante. L’augmentation des importations de condensat exigera non seulement de nouveaux pipelines pour l’importation mais vraisemblablement de nouvelles installations de réception, de stockage et de distribution aux producteurs de pétrole des sables bitumineux.
11. L’industrie de l’électricité tient à maintenir des réseaux fiables; quelles sont les principales répercussions de cet objectif sur l’aménagement de l’infrastructure?
La fiabilité du service d’électricité est fondée sur deux composants reliés : la suffisance de l’offre et la sécurité du réseau. L’offre est suffisante lorsque les équipements de production et les lignes de transport sont en mesure de fournir l’électricité aux consommateurs lorsqu’ils en ont besoin. Le maintien de la sécurité englobe l’adhésion aux normes d’exploitation établies, le remplacement ou la remise à neuf d’installations vétustes, ainsi que la protection des installations contre les risques éventuels (p. ex., la proximité de végétation). Nombre de provinces ont actuellement besoin de nouvelles installations de transport, y compris des lignes internationales, car l’usure de l’infrastructure et le besoin d’assurer un approvisionnement en électricité fiable et abordable préoccupent de plus en plus un bon nombre d’administrations.
12. De quelle façon les préoccupations environnementales influeront-elles sur l’aménagement de l’infrastructure d’électricité?
Les préoccupations environnementales et les initiatives en matière de changement climatique inciteront fortement les responsables du réseau nord-américain à intensifier le transport d’énergie électrique depuis des sources éloignées - p. ex., l’hydroélectricité, l’éolien - vers les centres de consommation. Les grands projets d’infrastructure internationale pourraient être utiles aux provinces et aux États qui recherchent le développement viable et la réduction des émissions de GES.
13. Quels sont les principaux enjeux et défis de l’aménagement d’infrastructures?
Ces enjeux et défis sont nombreux dans le secteur de l’énergie :
- les préoccupations environnementales
- le respect des droits et des intérêts de toutes les parties en cause
- les processus de réglementation
- la sécurité
- la sûreté
- la pénurie de main-d’œuvre et l’insuffisance de compétences
- l’instabilité des prix des ressources énergétiques
- le financement
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